(Agence Ecofin) - Annoncé il y a plus d’une décennie, le projet de corridor ferroviaire Namibie-Botswana amorce la phase préliminaire à la sélection des adjudicataires du marché.
Le Bureau de gestion du projet de corridor ferroviaire Trans-Kalahari entre la Namibie et le Botswana a révélé avoir reçu manifestation d’intérêt de 12 entreprises, groupements d’entreprises et consortiums, parmi lesquels figurent des multinationales françaises, indiennes et chinoises.
Il y a ainsi « le français NGE Contracting, le groupe égyptien Orascom Construction, la firme chinoise China Civil Engineering Construction Corporation, Lesedi Nehawu Investment JV d’Afrique du Sud, l’entreprise indienne Rail Vikas Nigam Limited, Trans-Kalahari Railway Initiative Consortium, une coentreprise entre la Namibie et l’Afrique du Sud, ainsi que Nations Capital Projects PTY (LTD) et Seven Five Investments CC d’Afrique du Sud ». Cette liste est complétée par 5 entreprises namibiennes.
Le soumissionnaire retenu devrait financer l’étude de faisabilité et le développement du nouveau corridor dont le coût est estimé à 9 milliards USD. Conformément au planning dévoilé par le gouvernement, cette étape sera suivie d’une pré-qualification prévue de décembre 2023 à février 2024, et d’une demande de proposition dont le processus étalé sur 3 mois devrait débuter en mars 2024. Les travaux physiques commenceront quant à en janvier 2025.
Ceci constitue une avancée majeure dans la mise en œuvre de ce projet annoncé depuis 2010, et qui devrait déboucher sur un réseau ferroviaire de 1 500 km visant à faciliter le transport de produits tels que le carburant, le minerai de fer, le cuivre, le charbon, etc., vers et depuis les marchés étrangers. Il devrait aussi aider à renforcer l’accès du Botswana, pays enclavé producteur de minerais critiques, au marché international.
Ce réseau ferré constitue par ailleurs un segment clé du corridor ferroviaire régional qui interconnectera la partie de l’Afrique australe ouverte sur l’océan Atlantique et celle bordée par l’océan indien. En dehors de la Namibie et du Botswana, le corridor deviendra une infrastructure majeure de report modal route-rail pour les expéditions de minerais depuis et vers l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Mozambique, etc.
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