(Agence Ecofin) - Le volume de marchandises traitées au niveau des ports a connu une légère croissance durant l’année 2019. Selon le récent bilan d’activités du Groupe Services Portuaires « Serport-Spa », le trafic global traité au niveau des 10 ports, sous sa gestion, était de l’ordre de 120 millions de tonnes (Mt) contre 119 millions de tonnes en 2018.
Dans les détails, 63 % du trafic global traité en 2019 était destiné à l’exportation soit 75,6 millions de tonnes de marchandises. Les plateformes portuaires de Djen Djen, Oran, Annaba et Alger ont affiché les meilleures performances, avec des hausses respectives de 32%, 10%, 5% et 2%.
Les hydrocarbures ont naturellement dominé le flux des marchandises dans les ports algériens, représentant plus de la moitié des opérations. Le pays étant une puissance pétrolière.
Segment principalement traité au niveau des ports d’Arzew, Skikda et Bejaia, les hydrocarbures restent une part prépondérante du trafic national global, avec 75,1 millions de tonnes l’année écoulée, soit le même niveau que 2018, indique Serport. Le port pétrolier d’Arzew a traité 39,7 Mt, le port de Skikda 21 Mt, le port de Bejaia 8,7 Mt et Alger 5 Mt.
Les activités hors hydrocarbures se portent plutôt bien. Elles ont connu une croissance de 4%, soit 44,8 Mt traitées en 2019, contre 43 Mt pour 2018, précise Serport.
A l’opposé, le trafic des produits céréaliers (blés, soja, maïs) a baissé de 9% avec 13,01 millions de tonnes traitées en 2019 (une baisse due à l’accroissement des récoltes nationales, durant 2017 et 2018). Idem pour le trafic conteneurs, import-export, qui a connu une légère baisse, de l’ordre de 5% pour s’établir à 2,18 millions d'EVP en 2019.
Au niveau de l’efficacité opérationnelle, Serport souligne que la durée d’attente moyenne globale en rade des navires s’est améliorée, passant à titre indicatif pour le port d’Arzew de 2,29 à 2,10 jours, pour le port d’Oran de 5 à 4 jours, pour le port de Ghazaouet de 0,70 à 0,50 jour.
Le groupe Serport veut faire mieux. Il se donne pour mission « d’aboutir, à la réduction impérieuse du temps de passage des marchandises […] par des approches modernes, en termes de gestion et de management, marquées par la digitalisation des formalités et des pratiques. »
Romuald Ngueyap
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