Angola: DP World sélectionné comme soumissionnaire privilégié pour exploiter le terminal polyvalent du port de Luanda

(Agence Ecofin) - En 2019, l’Etat angolais retirait unilatéralement la concession du terminal polyvalent du port de Luanda à une société proche de l’ancien président. Le pays va à nouveau confier à un opérateur les commandes de ce terminal portuaire.

DP World, basé à Dubaï, a été sélectionné en tant que soumissionnaire privilégié pour entamer des discussions formelles avec le gouvernement angolais pour l'exploitation du terminal polyvalent (MPT) du port de Luanda dans le cadre d’une concession de 20 ans.

Plébiscitée à la suite d’un appel d’offres international, DP World prévoit d’investir 190 millions de dollars durant la période de la concession. Son plan d’action comprend la réhabilitation des infrastructures existantes et l’acquisition de nouveaux équipements avec pour objectif de porter la capacité de la plateforme à environ 700 000 EVP par an. Le plan comprend également la formation et le développement des capacités opérationnelles du personnel.

DP World selected as operator of a port terminal in Angola, and is set to invest $190 million in the African project over the next 20 years.https://t.co/SW63zvHbIW

— W. Gyude Moore (@gyude_moore) December 29, 2020

Le MPT du port de Luanda possède un front de quai de 610 mètres et une profondeur de 12,5 mètres. Occupant une superficie de 181 070 mètres carrés, il a une capacité de traitement de 2,6 millions de tonnes/an. Si les négociations aboutissent, cette infrastructure (située sur la côte ouest de l'Afrique australe) deviendra le premier terminal portuaire de la région à être exploité et géré par DP World, qui étendra encore son empreinte en Afrique.

Rappelons qu’en juillet 2019, l’Etat angolais avait résilié le contrat de concession des terminaux portuaires de Luanda et de Lobito, qui étaient exploités par Soportos - Transporte e Descarga, dans le cadre d’une concession de 20 ans. Selon la presse locale, les dirigeants de la société étaient accusés d’être trop proches de l'ancien président angolais, José Eduardo dos Santos. Le général Manuel Hélder Vieira Dias, qui agissait en tant que mandataire de l’actionnaire principal de Soportos, était en effet son ancien chef de la sécurité présidentielle.

Romuald Ngueyap

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