(Agence Ecofin) - En Afrique de l’Est, les chemins de fer sont indispensables pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. En attendant la mobilisation des investissements colossaux nécessaires pour le volet ferroviaire, des options d’urgence sont envisagées.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un engagement financier de 301 millions USD en faveur de l’Ouganda pour réhabiliter le chemin de fer à écartement métrique (MGR) reliant la capitale Kampala à Malaba, une ville située à la frontière avec le Kenya. Les travaux porteront sur une ligne de 265 km et prennent en compte les sections de Malaba et Mukono, y compris la ligne vers Jinja Pier et Port Bell sur le lac Victoria.
Cette ligne constitue un segment du réseau ferroviaire transnational en projet, qui devrait interconnecter sur 1 724 km le port kenyan de Mombasa à plusieurs pays enclavés de la région, notamment l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud et l’est de la RDC. Le projet dont le coût a été évalué en 2017 à 12,8 milliards USD, devrait être exécuté suivant l’écartement standard (SGR).
L’Ouganda, pour réaliser la partie du réseau devant traverser son territoire, espérait un financement de l’Exim Bank of China, qui tarde cependant à être débloqué. En attendant la finalisation du prêt avec le principal bailleur, les autorités du pays ont décidé de rénover les installations actuelles, de plus en plus vieillissantes.
D’après les estimations de Kampala, la réhabilitation des infrastructures permettrait de porter la capacité de fret mensuelle de 20 000 tonnes métriques actuellement à 120 000 tonnes métriques à l’horizon 2026. Les travaux devraient à terme renforcer l’accessibilité des régions rurales, en l’occurrence celles dotées d’un potentiel agricole et minier. Ils pourraient de même contribuer à réduire les coûts du transport vers les localités ciblées par le projet.
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