(Agence Ecofin) - Au Ghana, la Chambre des consommateurs de produits pétroliers (COPEC) a tenu un point de presse au cours duquel elle a dénoncé la cherté du gaz de pétrole liquéfié (GPL) produit au niveau local, par rapport au GPL issu de l’importation. Selon des précisions de Duncan Amoah, secrétaire exécutif du COPEC, le GPL produit à Atuabo est presque toujours 20, 30 voire 40 pesewas plus cher.
« Ils ont dit qu’ils livrent du gaz relativement moins cher. Malheureusement, si vous parlez aux gens qui achètent leur GPL à Atuabo, ils vous diront qu’ils paient beaucoup plus cher que le gaz importé, et cela devrait être une source d’inquiétude pour chaque Ghanéen. Une inquiétude qui se justifie quand votre producteur local de gaz, qui aurait dû changer la donne pour faire baisser les prix, demande plutôt un prix beaucoup plus élevé que le gaz importé. Cette situation laisse le consommateur ghanéen très désavantagé », a déclaré M. Amoah dans un échange avec les journalistes.
L’organisation a rappelé qu’elle n’a eu de cesse d’interpeler le ministère de l’Énergie afin qu’il trouve une solution à ce problème. Quelques jours avant la sortie médiatique du COPEC, la société publique du gaz (Ghana Gas) en charge de la production du GPL, a nié cette situation en déclarant dans une note au ministère que les propos du COPEC sont « trompeurs et malveillants ».
Par ailleurs, l’association de consommateurs a émis des doutes sur la qualité du produit et a demandé aux services d’inspection du gouvernement de vérifier la pression et les propriétés du combustible. Elle a sommé la Ghana Gas de déclarer le ratio propane/butane dans le GPL produit à Atuabo, qui pour elle n’aurait pas le niveau recommandé.
Olivier de Souza