(Agence Ecofin) - En Afrique, le Burundi est pour le moment le seul pays producteur de terres rares, mais il devrait être vite rejoint par d’autres nations. L’Angola par exemple compte beaucoup sur ce secteur pour diversifier son économie portée essentiellement par le pétrole et le diamant.
La tendance haussière des prix observée actuellement sur le marché des terres rares offre des opportunités pour l’Angola qui essaie de concrétiser le potentiel de son projet Longonjo, dans la province de Huambo.
Selon les données de Reuters, le prix de l’alliage de praséodyme-néodyme utilisé dans les aimants des moteurs des véhicules électriques a doublé en 2021 sur le marché chinois et est déjà en hausse de 10 % depuis le début de l’année. Et selon les prévisions de plusieurs analystes, les cours de ces métaux devraient maintenir un niveau soutenu au moins jusqu’en 2025 alors que le marché des VE est en pleine expansion.
C’est donc une aubaine pour le gouvernement angolais qui ne cache plus ses ambitions pour le secteur des terres rares. En effet, le pays ne ménage pas ses efforts pour aider son partenaire britannique Pensana à rapidement faire entrer en production son projet phare Longonjo.
Il a ainsi octroyé un permis d’exploitation de 35 ans renouvelables à la compagnie qui travaille à mobiliser le financement nécessaire à la construction de la mine. Aussi, l’Etat a accordé 2 ans d’exonération fiscale à la société et l’a dispensée des droits de douane sur tout le matériel importé nécessaire à la construction et au développement du projet.
Une fois la phase de production atteinte, l’Angola bénéficiera de 2 % de redevances sur les revenus de la mine, d’une taxe nationale de 20 % ainsi qu’une taxe municipale de 5 %. Rappelons que l’Etat angolais détient une participation directe de 23,1 % dans le projet, par le biais de son Fonds souverain.
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