(Agence Ecofin) - Le président de l'Association des opérateurs détenteurs de licence de télécommunications au Nigeria (ALTON), Gbenga Adebayo (photo) a révélé que les activités de plusieurs opérateurs télécoms sont menacées dans le pays. S’exprimant dans les colonnes du média The Guardian Nigeria, il a expliqué que plusieurs fournisseurs étrangers ont émis un avis de déconnexion du service vers l’international à l’intention de leurs homologues nigérians pour incapacité à honorer leurs obligations financières en devises étrangères. Cette situation pourrait aussi porter atteinte à la capacité des opérateurs locaux à se procurer des équipements techniques pour l’expansion de leurs services.
En somme, c’est près de 150 millions de consommateurs qui pourraient perdre leur capacité à joindre leurs correspondants dans plusieurs pays d’Europe, et connaître également une mauvaise qualité de service au niveau national.
C’est depuis l’année dernière que les opérateurs télécoms se plaignent de l’impact négatif de leur faible accès aux devises étrangères, sur leurs opérations. Pour Deolu Ogunbanjo, le président de l'Association nationale des abonnés aux télécommunications du Nigéria (NATCOM), « il est temps que nous ayons un sommet des télécommunications avec la présence du gouvernement fédéral, de la Banque centrale du Nigéria (CBN), la NCC et d'autres parties prenantes, afin de régler cette question ». Car un effondrement du secteur des télécommunications affecterait pratiquement tous les autres secteurs de l'économie, y compris les services bancaires.
Dans un entretien accordé a la même source, Tony Ojobo, le porte-parole de la Commission des Communications du Nigeria (NCC), a indiqué que l’organe n’a aucune connaissance d’une lettre de menace reçue par les opérateurs télécoms.
Il a souligné qu’à moins que ces opérateurs n'écrivent officiellement à la NCC, le régulateur télécoms ne peut pas répondre à une lettre de tiers qui ne lui est pas officiellement et directement adressée. Tony Ojobo a demandé aux opérateurs télécoms d’écrire à la NCC pour faire part au gouvernement des problèmes d’accès aux devises étrangères qu’ils rencontrent parce que le sujet est d’ordre national.
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