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Le paiement différé : quelles technologies et quel impact en Afrique ?

  • Date de création: 13 décembre 2021 16:00

(Agence Ecofin) - Selon une étude de Coherent Market Insights publié en 2020, le marché du paiement différé (BNPL) va croitre de 21,2 %, chaque année entre 2020 et 2027, pour atteindre 33,6 milliards $. Pourtant, ce marché est embryonnaire en Afrique malgré la présence d’importantes fintech sur le continent.

Le paiement différé ou Buy Now, Pay Later (BNPL) est une pratique de psychologie appliquée pour stimuler la consommation des produits dans les commerces physiques ou électroniques. Cette pratique est très peu répandue en Afrique à cause de divers problèmes, mais l’exclusion financière se retrouve en pole position. Néanmoins, elle peut devenir la nouvelle niche des fintech africaines avec la mise en place de systèmes pour favoriser l’inclusion financière des populations.

Comment ça marche ?

Comme son nom l’indique, le paiement différé consiste à payer plus tard un produit acheté aujourd’hui. Le paiement s’effectue en général sur une période donnée et de façon échelonnée. Les fournisseurs de ces services signent des partenariats avec plusieurs marchands pour donner la possibilité aux utilisateurs d’avoir accès à un large éventail de produits.

Par exemple, l’achat d’un gadget technologique à 100 000 XOF (172 USD) peut revenir à payer une mensualité de 25 000 XOF pendant quatre mois. C’est une façon de faciliter l’acquisition d’un bien sans pour autant se retrouver sur la paille à cause de son paiement. Cette méthode, en vogue depuis la crise économique de 2008, est encore largement absente ou à un stade embryonnaire en Afrique.

Des start-up qui opèrent dans le secteur en Afrique

Malgré une popularité moindre, il existe plusieurs solutions de paiement différé sur le continent. Au Nigeria, la fintech Carbon a lancé en octobre CarbonZero, une solution de paiement différé qui permet de payer 25 % du prix d’un produit et d’échelonner le reste du montant en quatre versements sur six semaines.

En Egypte, Shahry propose également ce type de service. Ce fournisseur de services de paiement différé a été lancé par les fondateurs de Yaoota, une plateforme de commerce en ligne du pays. Contrairement à Carbon, Shahry ne demande pas le versement d’une partie du montant à l’achat. L’utilisateur fera plutôt une demande de crédit via l’application mobile, ce qui lui permettra, une fois le crédit accordé, d’effectuer des achats sur plateforme de commerce en ligne Souq. Outre ces acteurs, on peut également citer PayFlex, M-Kopa, CredPal ou encore CDCare qui opèrent sur le continent.

Quel impact sur le continent ?

Le paiement différé va prendre de l’ampleur sur le continent. Des géants mondiaux essaient déjà de se frayer un chemin pour s’implanter sur le marché africain, inexploité malgré un grand potentiel. Par exemple en septembre dernier, Zip, le fournisseur australien de services de BNPL, a acquis le principal acteur sud-africain PayFlex. Zip est présent sur 12 marchés et veut faire de l’Afrique son nouveau terrain de jeu puisque la firme envisage déjà une expansion au Nigeria et en Egypte.

Le paiement différé impacte positivement le chiffre d’affaires des commerçants puisqu’il permet aux consommateurs d’effectuer plus d’achats. En offrant des services sans paperasses, les start-up spécialisées dans le secteur permettent aux consommateurs de réaliser des achats en anticipant sur les rentrées d’argent et surtout de faire face aux imprévus en se souciant moins de la liquidité disponible.

Adoni Conrad Quenum

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