Algérie : le gouvernement veut instaurer une TVA de 9 % sur les ventes de sucre en 2022
(Agence Ecofin) - En Algérie, les différentes subventions mises en œuvre par le gouvernement pèsent lourd sur les réserves en devises. Le pays qui dépend fortement des hydrocarbures est actuellement engagé dans une démarche globale de réduction de ses dépenses.
En Algérie, l’exécutif compte appliquer une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 9 % sur les ventes de sucre blanc et brut en 2022 dans le cadre du Projet de Loi de finances (PLF) pour ladite année fiscale. C’est ce qu’a indiqué Ayman Benabderrahmane (photo), le Premier ministre du pays.
D’après le responsable, ce prélèvement vise essentiellement à diminuer la consommation de la denrée afin non seulement de limiter la facture consacrée aux importations, mais aussi de lutter contre les maladies comme le diabète. En effet, pour lui, la surconsommation par les ménages de produits sucrés à bas prix comme les boissons et les confiseries ainsi que la forte teneur en sucre des articles proposés sur le marché, est un problème de santé publique qui a un coût économique et social important.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’exécutif de réduire les subventions consacrées aux produits alimentaires. Il a déjà annoncé la baisse des montants alloués à la farine de blé et à l’huile de cuisine toujours dans le sillage du PLF 2022.
Plus globalement, il veut réduire de 555 millions $ d’ici 2024, la facture des importations de sucre conformément à sa nouvelle feuille de route pour le secteur agricole mise en œuvre depuis 2020.
Le pays d’Afrique du Nord est le premier importateur de sucre du continent africain et le 5ème sur le plan mondial derrière l’Indonésie, la Chine, les USA et le Bangladesh. Ses achats sur le marché global ont atteint en moyenne 2 millions de tonnes par an sur les 5 dernières années d’après les données du Département américain de l’agriculture (USDA).
Espoir Olodo
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Espoir OLODO
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.