(Agence Ecofin) - Installé en Afrique à la fin de l’année 2020, le service de streaming français Molotov n’a pas tardé à séduire sur le continent. En quelques semaines, il annonce déjà un parc d’abonnés intéressant.
Lancé en Côte d’Ivoire fin 2020 puis au Sénégal en janvier 2021, le fournisseur de streaming Molotov a annoncé avoir atteint la barre des 100 000 abonnés. Le catalogue du service et sa stratégie semblent faire mouche sur le continent. « Molotov parie sur des partenariats locaux pour lancer son service dans de nouveaux pays », avait en effet précisé Jean-David Blanc, le PDG de Molotov, lors de l’annonce du lancement en Afrique.
Conformément à cette logique, Molotov a conclu un accord avec les chaînes généralistes sénégalaises RTS 1 et RTS 2 qui ont rejoint sa plateforme. Son catalogue propose également « Made in Senegal », un documentaire sur la star sénégalaise de football Sadio Mané. En Côte d’Ivoire, Molotov a noué des partenariats avec des opérateurs télécoms comme Orange et MTN pour promouvoir son contenu.
Cette stratégie semble porter ses fruits et permet à Molotov d’explorer des circuits différents de ceux qu’a utilisés un service comme Netflix, notamment grâce à la présence de chaînes de télévision sur sa plateforme.
En effet, si le leader mondial du streaming et de la vidéo à la demande doit acquérir du contenu africain ou en coproduire pour attirer des abonnés, Molotov n’a qu’à rajouter des chaînes locales à la plateforme pour que plus d’abonnés s’identifient à son contenu. Les prochaines semaines nous donneront surement l’occasion d’observer les deux modèles.
Pendant ce temps, Molotov continue sa conquête du continent. Le service compte se lancer au Cameroun en mars, puis au Burkina Faso et en Tunisie au mois d’avril. Suivront ensuite la Guinée et la RDC.
Servan Ahougnon
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