(Agence Ecofin) - Malgré sa mesure d’interdiction formelle de la transhumance transfrontalière, le gouvernement béninois a accordé un moratoire de deux mois au Niger. Une période (1er mars au 30 avril 2020) pendant laquelle les bergers nigériens sont autorisés à entrer sur le territoire béninois avec leurs troupeaux.
Ce moratoire a été donné au Niger à la suite d’une visite du ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Albadé Abouba, au Bénin il y a quelques jours. Ce dernier avait été mandaté par le président de la République, Issoufou Mahamadou, pour rencontrer le président Patrice Talon afin de plaider pour la cause des bergers nigériens.
Ce moratoire oblige le Niger à transmettre aux autorités béninoises la liste officielle des éleveurs candidats à la transhumance ainsi que les effectifs de leurs troupeaux respectifs. Egalement, le Niger devra délivrer à ces bergers des certificats internationaux de transhumance et les sensibiliser sur la détention des documents d’identité en cours de validité.
Bien plus, le Bénin exige que les troupeaux soient conduits par des bouviers âgés de 18 ans au moins et que la traversée soit faite en journée. Par ailleurs, ces bergers ne doivent pas détenir ou faire usage d'armes de guerre ou de stupéfiants.
Le Bénin, quant à lui, a pris des engagements pour faciliter la tâche aux bergers nigériens au cours de cette période de moratoire. Ce, en faisant passer gratuitement les troupeaux sur son territoire national ; en rendant disponible l’aliment au bétail aux portes d’entrée et sur les axes des transhumants, et à mettre en quarantaine et à vacciner aux frais du berger transhumant, tout troupeau non-détenteur du certificat international de transhumance.
Rappelons que le Bénin avait interdit la transhumance transfrontalière le 26 décembre 2019, à cause des nombreux dégâts engendrés par cette activité dans le pays.
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