(Agence Ecofin) - Bamako avait déclaré le 6 septembre avoir intercepté des terroristes en regroupement qui planifiaient des attaques contre l’armée à Tombouctou, et mené des frappes aériennes préventives.
Les autorités maliennes de la transition déplorent la perte de 65 personnes dans deux attaques survenues jeudi 7 septembre. Dans un communiqué, elles ont annoncé que des terroristes du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans, une alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, ont frappé la position de l’armée nationale à Bamba et le bateau ‘’Tombouctou’’ reliant Gao à Mopti.
« Le gouvernement de la transition a le profond regret d’informer l’opinion que ce jeudi 7 septembre, le bateau ‘’Tombouctou’’ et la position des Forces armées maliennes (FAMas) de Bamba dans la région de Gao, ont fait l’objet d’attaques revendiquées par les terroristes du GSIM » a indiqué le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Le bilan provisoire fait état « de 49 civils et 15 militaires tués, de blessés et de dégâts matériels sur le bateau ». Bamako déclare toutefois avoir « neutralisé une cinquantaine de terroristes » suite à une riposte.
Pour rappel, cette attaque intervient près d’un mois après que le GSIM a annoncé, le 8 août 2023, avoir imposé un blocus sur la ville de Tombouctou inscrite au patrimoine mondial de l'humanité. Elle survient également dans un contexte de vives tensions entre les autorités de Bamako et la Coordination des Mouvements de l’Azawad, qui avait menacé début août de rompre l’accord de cessez-le-feu et l’accord de paix d’Alger signés en 2015.
La CMA accusait les FAMas, associées au groupe paramilitaire Wagner, d’avoir bombardé ses positions à Ber dans le cercle de Tombouctou, sur fond de retrait de la MINUSMA. Poussée à la sortie par les autorités de Bamako, cette mission de l'ONU au Mali a annoncé cette semaine s’être retirée sur deux camps proches de Tombouctou, Ber et Goundam, dont les sites ont été rétrocédés aux autorités maliennes au grand dam de la CMA.
Fin août, le gouvernement central avait formulé le vœu de relancer le dialogue avec les groupes signataires de l’accord de paix. Mais les groupes concernés n’ont pas été réceptifs.
Victoria SEDJI
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