(Agence Ecofin) - Selon l’ONU la sécheresse qui frappe le Grand Sud de Madagascar, plonge les populations en « situation d’insécurité alimentaire grave ». Journalistes et ONG en appellent à l’intervention d’urgence, alors que les autorités malgaches semblent moins alarmistes.
Selon une enquête de la journaliste Gaëlle Borgia dans la ville d’Ambovombe, les locaux en seraient réduits à manger des larves de criquet ou du cuir séché pour calmer leur faim. Si les autorités malgaches semblent réticentes à admettre la situation, difficile d’ignorer les multiples alertes enregistrées depuis des mois, dont celle de l’ONU.
I met mothers who lost their children. Children who lost their mothers. The worst drought in 40 years has devastated the lives of families in Southern #Madagascar, where 400K people are on the brink of starvation.
— David Beasley (@WFPChief) July 3, 2021
THIS is the face of the climate crisis. pic.twitter.com/JR4bFJMdbX
De passage sur l’île, le directeur du PAM David Beasley, exprimait le 3 juillet ses craintes quant à la pire sécheresse qu’ait vécu le pays depuis plus de 40 ans. Des craintes partagées par Xavier Poncin de l’ONG ACF (Action contre la faim), qui explique que cette catastrophe est principalement due au changement climatique.
Depuis 2020, la raréfaction des pluies et la recrudescence des tempêtes de sable ont lourdement impacté les récoltes, dans cette région fortement dépendante des produits agricoles.
« Les sécheresses consécutives à Madagascar ont poussé les communautés au bord de la famine. Les familles souffrent et des gens meurent déjà de faim sévère. Ce n’est ni à cause de la guerre ni à cause des conflits, c’est à cause du changement climatique. » https://t.co/s1UXZn8pLm
— Reporterre (@Reporterre) July 2, 2021
Les problèmes alimentaires à Madagascar ne datent pas d’aujourd’hui. En 2020, l’Unicef avait affirmé qu’environ 42 % des enfants de moins de 5 ans présentent des retards de croissance dus à une malnutrition chronique.
Feriol Bewa
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