(Agence Ecofin) - En 2016, la compagnie minière australienne Iluka Resources a pris le contrôle de Sierra Rutile, l’une des plus grandes sociétés d’exploitation de sables minéraux en Sierra Leone. Face à ses nouveaux objectifs stratégiques, elle souhaite désormais établir cette dernière comme une entité autonome.
La société Sierra Rutile, filiale sierra leonaise de l’australien Iluka Resources, va entrer en bourse. C’est ce qu’a annoncé son propriétaire le lundi 20 juin, précisant que cette introduction sur le marché australien ASX devrait être finalisée d’ici le 27 juillet 2022. Chaque actionnaire d’Iluka Resources recevra une action de Sierra Rutile, pour une action de la maison mère.
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— CMC Markets AusNZ (@CMCMarketsAusNZ) June 19, 2022
Selon Rob Cole, président du conseil d’administration d’Iluka Resources, la cotation en bourse de Sierra Rutile donnera à cette dernière plus d’indépendance et de flexibilité pour se consacrer au développement de son portefeuille de sables minéraux en Sierra Leone. Les priorités stratégiques et d’allocation de capital de la maison mère concerneront en effet désormais les opérations et projets en Australie, notamment les nouveaux investissements dans le secteur des terres rares.
Si la scission devient effective, l’une des priorités de l’équipe de direction de Sierra Rutile sera le développement du projet Sembehun, l’un des plus grands gisements naturels de rutile au monde. Selon l’étude de préfaisabilité réalisée pour cet actif, il peut soutenir une production sur une durée de vie de 13 ans après l’épuisement des réserves du gisement Area 1 actuellement exploité dans le pays.
Pour rappel, Sierra Rutile est l’un des fleurons de l’industrie minière en Sierra Leone. Entrée dans le giron d’Iluka en 2016, elle totalise à ce jour plus d’un demi-siècle dans l’exploitation minière et les gisements qu’elle détient peuvent encore être exploités sur plusieurs décennies. En 2022, la production devrait s’élever à 149 000 tonnes de zircon et rutile ainsi que 55 000 tonnes d’ilménite.
Il s’agit donc d’un dossier sur lequel le gouvernement sierra léonais gardera un œil, d’autant plus que la société revendique un personnel d’environ 3 000 personnes composé à 98 % de nationaux.
Emiliano Tossou
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