Le Ghana renonce à une interdiction totale des importations rizicoles sur son territoire

(Agence Ecofin) - «Une interdiction totale des importations rizicoles irait en  violation avec les textes de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)». C'est ainsi que le ministère ghanéen de l'industrie et du commerce a justifié sa fin de non-recevoir à la requête de l'Association des Petits négociants rizicoles du Ghana (SSRIDA-GH) qui exigeait, soit une levée de l'interdiction des importations par voie terrestre adoptée en novembre 2013, soit une extension de l'interdiction d'importer à tout le secteur.

«Plutôt que d'adopter l'une ces deux solutions, le Ghana préfère faire le pari de l'autosuffisance rizicole.» souligne l’officiel. Aussi le pays, qui importe à présent environ 70% de sa consommation, veut-il augmenter annuellement sa production de 20% sur les quatre prochaines années.

La plainte des petits négociants repose sur l’argument que l'interdiction d'importer la céréale par voie terrestre les pénalise tout en profitant aux gros négociants, qui sont les seuls à pouvoir importer la denrée via  le Kotoka International Airport (KIA).

Le refus du gouvernement s’explique également par le fait que cette mesure lui permet de s'assurer du contrôle des flux rizicoles qui entre sur son territoire tout en percevant les droits d'entrée sans avoir à craindre la contrebande.

En 2013, le Ghana avait injecté 306 millions de dollars dans sa consommation rizicole. Pour la campagne 2014-2015, le département américain de l'agriculture prévoit l'entrée de 620 000 tonnes de riz dans le pays en complément à une production nationale qui sera de 330 000 tonnes.

Aaron Akinocho