(Agence Ecofin) - Au Nigeria, la politique de restriction de l’accès aux devises aux importateurs de riz est susceptible d’impacter négativement le prix du riz à court terme. En effet, la manœuvre augmentera le coût des importations et cette hausse sera certainement répercutée sur le prix final de la céréale, indiquent les experts.
Cependant, soulignent-ils, l’option de la banque centrale aura sur la durée les effets désirés à savoir : une augmentation de la production locale, la création d’emplois et la réduction de l’impact de la filière sur la baisse des réserves de devises du pays.
Le Nigeria qui dépend des importations pour assurer une partie de ses besoins en riz avait déjà pris des mesures hardies par le passé pour atteindre son autosuffisance rizicole. L’instauration d’une taxe de 110% sur les importations de la céréales, à l’époque du ministre de l’agriculture Akinwumi Adesina, avait permis à la production du pays d’amorcer son décollage avant que la mesure ne soit minée par la contrebande.
Selon le département américain de l’agriculture les besoins du pays s’élèvent à 6,4 millions de tonnes de riz environ cette année.
Aaron Akinocho
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.