(Agence Ecofin) - Les médias électroniques sont concernés par le communiqué rendu public ce 28 juin 2016 par le ministre algérien de la Communication. Hamid Grine indique que ces plateformes seront soumises aux « autorisations d’exercice des activités de communication ».
En Algérie, la loi organique du 12 janvier 2012 relative à l’information définit la presse électronique comme « tout service de communication écrite en ligne destiné au public ou une catégorie de public, édité à titre professionnel par une personne physique ou morale de droit algérien qui a la maîtrise de la ligne éditoriale de son contenu ». La même définition est donnée à propos du service audiovisuel en ligne (Web Tv et Web radio).
La loi exige ainsi des médias en ligne un traitement journalistique de l’information. Mais nulle part il n’est requis une quelconque autorisation ou le moindre agrément. En fait, la législation algérienne est muette à ce sujet. Les médias en ligne sont tout juste astreints aux principes généraux de l’information, c’est-à-dire respecter la Constitution et les lois de la République, la religion musulmane et les autres religions, l’identité nationale et les valeurs culturelles de la société, la souveraineté nationale et l’unité nationale, les exigences de la sécurité et de la défense nationale, les exigences de l’ordre public, les intérêts économiques du pays, les missions et obligations de service public, la dignité de la personne humaine et les libertés individuelles et collectives.
Le communiqué du ministre de la Communication est donc critiqué sur la base de ce silence de la loi sur l’information. Hamid Grine est accusé de vouloir régenter les médias en ligne.
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