(Agence Ecofin) - Le nouveau président a sur sa table plusieurs dossiers stratégiques pour les États, les sociétés télécoms et les consommateurs. Pendant deux ans, il va s’atteler à leur concrétisation tout en s’assurant de préserver au mieux les intérêts de chaque partie.
Depuis le mardi 22 mars, Louis-Marc Sakala, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo est le nouveau président de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale (ARTAC). Il a remplacé l’Équato-Guinéen Candido Muatetema Baita.
Lors de sa prise de fonction officielle, durant la 6e session ordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC, tenue du 22 au 23 mars à Douala au Cameroun, il a dévoilé son plan d’action dont les objectifs finaux sont le développement du marché télécoms sous-régional, la grandeur de l’Assemblée qu’il présidera pendant deux ans.
En ce qui concerne le développement du marché télécoms de la sous-région Afrique centrale, qui comptait plus 200 millions de personnes en 2020, Louis-Marc Sakala a prévu d’accélérer entre autres la concrétisation du projet Free-roaming à tous les pays membres de l’ARTAC. Le Congo pour sa part l’a déjà mis en œuvre avec le Gabon et le fera bientôt avec le Tchad et la Centrafrique. Les discussions sont déjà avancées avec le Cameroun, la RDC, la Guinée équatoriale.
Le nouveau président en exercice de l’ARTAC prévoit aussi d’accélérer la mise en œuvre des résolutions et recommandations relatives à la coordination des fréquences aux frontières ; l’adoption et la mise en œuvre de la résolution sur l’harmonisation des cahiers des charges.
Pour ce qui est de révéler la grandeur de l’ARTAC, Louis-Marc Sakala l’entrevoit à travers plusieurs actions fortes à impulser d’abord au niveau des autorités de régulation nationales. Il est prévu à cet effet le renforcement des capacités dans la régulation des télécoms, y compris des services financiers mobiles, l’échange d’expérience technique et réglementaire entre autorités de régulation membres, la formation aux nouveaux défis du marché télécoms induits par de nouveautés telles que la transition vers le tout IP ; le big data ; la 5G ; l’IA ; la réalité augmentée.
Le président de l’ARTAC estime que ce n’est qu’avec des régulateurs télécoms forts, autonomes, que l’Assemblée gagnera la reconnaissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) comme organisme spécialisé de la sous-région. Il a par ailleurs souligné que ce prestige recherché passe par le respect par les membres des différents engagements arrêtés depuis la création de l’ARTAC en 2004, notamment les contributions financières.
Muriel Edjo
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