(Agence Ecofin) - En novembre 2019, alors que le gouvernement nigérian voulait mobiliser plus de recettes, il a augmenté les charges d’exploitation des producteurs d’hydrocarbures en eaux profondes. La réforme a été boudée par ces derniers qui ont menacé de ne pas poursuivre le développement de certains projets.
Au Nigeria, Shell, Exxon Mobil, Total, Eni et la NNPC, partenaires de la licence d’exploitation OML 118, ont signé un nouvel accord de partage de production sur le périmètre de Bonga. La nouvelle entente qui sera valable pour 20 ans, résout un certain nombre de litiges découlant du contrat précédent.
#BREAKING #HappeningNow at the #NNPCTowers:
— NNPC Group (@NNPCgroup) May 25, 2021
Signing Ceremony of Execution of OML 118 (Bonga) Agreements between @NNPCgroup and Contractor Parties (@Shell_Nigeria, @ExxonMobil_NG @TOTALNigeria and #NAOC)@MKKyari @NigeriaGov @GarShehu @BalaWunti @kennieobateru @HETimipreSylva pic.twitter.com/HymLwz2OYG
Plus concrètement, il lève le voile sur certaines ambigüités du précédent accord et facilitera la mise en œuvre du projet de développement de Bonga South West Aparo (BSWA), qui nécessite plus de 10 milliards de dollars d’investissements.
L’OML 118 abrite déjà le champ Bonga North West qui produit depuis 2005 environ 225 000 barils de pétrole plus 150 millions de pieds cubes standard de gaz par jour.
Il y a deux ans, les autorités nigérianes ont augmenté les charges d’exploitation des champs en eaux profondes pour générer 1,5 milliard de dollars par an. La TVA sur la production en eaux profondes est ainsi passée de 5 % à 7,5 %. Mais la pilule est mal passée chez les exploitants qui ont montré que cette mesure ne les incite pas à poursuivre le développement de la zone de Bonga. Ils ont ainsi exigé de meilleures conditions financières, pour lancer la seconde phase de développement de Bonga.
BSWA détient jusqu’à 1 milliard de barils récupérables et chevauche les licences OML 118, 132 et 140. Shell et ses partenaires tablent sur une production de 150 000 b/j. Un appel d’offres pour la construction d’un FPSO a été lancé en 2019.
« Grâce à ce contrat, les parties prenantes disposeront d’un ensemble clair et stable de conditions incitant à poursuivre le développement du bloc OML 118 et ouvrant de nouvelles opportunités dans le prolifique secteur pétrolier et gazier nigérian en eau profonde. », a déclaré un porte-parole de Shell.
Le projet est opéré par Shell avec une participation de 55 %. Exxon Mobil contrôle 20 %, tandis qu’Eni et Total détiennent chacun 12,5 %.
Olivier de Souza
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