(Agence Ecofin) - Si le Ghana a enregistré des investissements de 2 milliards $ dans le secteur des énergies renouvelables au cours de la dernière décennie, les centrales électriques alimentées aux combustibles fossiles demeurent indispensables dans le mix énergétique national.
Le gouvernement ghanéen est entré en possession de la centrale électrique exploitée par la société African and Middle East Resources Investment Group (Ameri Energy) à Aboadze, dans l’ouest du pays. La cérémonie de remise du titre de propriété a eu lieu la semaine dernière, en présence du ministre adjoint en charge de l’Energie, William Owuraku Aidoo.
L’entrée de l’actif dans le giron de l’Etat est conforme au contrat de type BOOT (construire, posséder, exploiter et transférer) signé en 2015 pour la construction d’une centrale électrique d’une capacité de 250 MW, alimentée au gaz naturel. D’une durée initiale de cinq ans, l’accord a été revu par le régime du président Nana Akufo-Addo deux ans plus tard, avec notamment la prolongation d’un an de l’échéance, soit janvier 2022.
« En janvier 2017, le gouvernement a estimé que les paiements requis sur la période de 60 mois étaient plutôt onéreux pour les finances publiques et a pris des mesures pour renégocier le contrat afin de donner à l'Etat une plus grande marge de manœuvre pour remplir ses obligations de paiement sans défaillance », a rappelé M. Owuraku Aidoo, cité par la presse locale.
Notons que le transfert de propriété pourrait accélérer les travaux visant à déplacer la centrale à Anwomaso (Kumasi), dans la région Ashanti au centre du pays. En plus des 31 millions $ que devrait rapporter annuellement l’exportation de l’électricité produite, le gouvernement indique qu’une économie de 4 millions $ est prévue, grâce aux réductions des pertes en ligne.
Emiliano Tossou
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