(Agence Ecofin) - Le comité de protection des journalistes a exigé des autorités ghanéennes qu’elles mènent une enquête approfondie, assortie de condamnations, concernant l’agression de Jerry Azanduna. Il s’agit d’un journaliste de l'Agence de presse ghanéenne (GNA), agressé, selon ses propres allégations par des membres de l’opposition.
D’après le journaliste, le 27 août dernier, un groupe d'hommes l'a obligé à monter dans une voiture, sous prétexte de le conduire à une conférence de presse à laquelle il devait assister. A la place, les hommes l’auraient conduit dans la résidence d'Hassan Ayariga, un politicien ghanéen du parti All People's Congress. Le politique l’aurait interrogé sur un récent rapport de l’Agence de presse ghanéenne avant d'ordonner à ses hommes de main de lui donner une leçon. Après s’être exécutés, ils auraient saisi son téléphone, sa clé USB et son portefeuille. Hassan Ayariga a nié toute implication dans la bastonnade, mais a reconnu que les hommes de son parti ont effectivement amené Jerry Azanduna à son domicile le 27 août.
« L'attaque contre Jerry Azanduna est absolument inacceptable et entache le bilan du Ghana en matière de liberté de la presse. Les autorités ghanéennes doivent enquêter sur cette attaque et s'assurer que tous les responsables soient condamnés.», a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ à Johannesburg.
Servan Ahougnon
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