(Agence Ecofin) - Brazzaville fonde de grands espoirs sur le projet Kola, capable initialement de livrer annuellement 2,2 millions de tonnes de potasse sur 31 ans. En plus de positionner le Congo comme un fournisseur de premier plan sur le marché des engrais, Kola donnerait un autre visage au secteur minier local.
Au Congo, le processus de financement du projet de potasse est en cours, mais sans aucune date fixée pour son achèvement. C’est ce qu’il faut retenir de la mise à jour publiée vendredi 31 mars par la compagnie minière Kore Potash, propriétaire de cet actif capable d’impulser un changement dans la contribution du secteur minier congolais à l’économie nationale.
La compagnie explique la lente évolution du processus par des retards dans les discussions avec PowerChina International Group et sa filiale SEPCO, en raison des contraintes sanitaires imposées jusqu’à fin 2022 par la Chine. Avec la fin de la politique zéro covid et la réouverture des frontières chinoises depuis le début de l’année, ce processus pourrait donc connaitre un coup d’accélérateur.
Il faut dire que la finalisation des négociations avec ces sociétés, engagées pour le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC), est indispensable au processus de financement. Selon Kore Potash, les partenaires financiers du consortium Summit, société sollicitée en 2021 pour conduire la mobilisation des fonds au profit des travaux de construction, attendent en effet la finalisation des conditions du contrat EPC. Une proposition de financement devrait alors être soumise dans un délai de six semaines après l’atteinte de cet objectif.
Congo : Kore Potash conclut un protocole d’accord pour la construction de la mine de potasse Kola | https://t.co/z95KwPiz0e pic.twitter.com/gqbUo6lVtQ
— Agence Ecofin (@agenceecofin) June 29, 2022
Ce dossier est suivi de près par le gouvernement congolais qui a manifesté en octobre dernier son mécontentement face à l’absence de progrès significatifs sur le projet depuis plusieurs mois. Si les deux parties ont pu accorder leurs violons, à en croire la compagnie, la patience des autorités locales pourrait arriver à bout, vu l’importance de ce projet.
Pour rappel, Kola peut être initialement exploitée sur 31 ans et produire annuellement 2,2 millions de tonnes de potasse. L’investissement pour lancer la production est estimé à 1,83 milliard de dollars, avec une période de construction de 40 mois.
« Avec une qualité in situ très élevée, des ressources importantes et une situation géographique avantageuse, nous pensons que le bassin de Sintoukola est l’une des régions de potasse non exploitées les plus prometteuses du monde. Il a le potentiel de produire le muriate de potasse dont les agriculteurs du monde entier ont besoin depuis des générations », rappelle Brad Sampson, PDG de Kore Potash.
Emiliano Tossou
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