(Agence Ecofin) - Les relations entre le Mali et la Communauté Des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont pris une nouvelle tournure, ce lundi. Les autorités maliennes jugent les activités du représentant de l’institution non conformes à sa mission.
Le représentant de la Communauté économique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est indésirable au Mali et dispose de trois jours, à partir de ce lundi, pour quitter le pays. L’annonce a été faite par le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans un communiqué publié ce lundi 25 octobre.
Le Mali, qui affirme avoir plusieurs fois mis en garde Hamidou Boly à propos de ses « agissements incompatibles avec son statut », a décidé, ce lundi, de déclarer le diplomate burkinabè « persona non grata » dans le pays. Cependant, le communiqué ne précise pas concrètement les faits qui lui sont reprochés.
Pour rappel, les relations entre le gouvernement de transition malien et l’instance sous-régionale sont très tendues depuis le second coup d’Etat qu’a connu le Mali en moins d’une année. Après avoir suspendu le pays sahélien des instances de la Cedeao, les pays membres de l’organisation ouest-africaine avaient exigé, le 30 mai dernier, qu’un membre de la société civile soit nommé comme Premier ministre et que les anciens dirigeants du pays ne soient plus assignés à résidence.
Les dirigeants de la transition subissent également la pression de la Cedeao, en ce qui concerne l’organisation d’élections, seul moyen pouvant permettre à un civil d’arriver au pouvoir. Pour de nombreux observateurs, l’organisation d’un scrutin devrait également décrisper l’atmosphère entre Bamako et l’organisation sous-régionale.
Jean-Marc Gogbeu (stagiaire)
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