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Au Maroc, exécutif et secteur privé invités à prendre le train du développement inclusif

  • Date de création: 14 octobre 2019 11:51

(Agence Ecofin) - A l’occasion de la rentrée parlementaire, le roi Mohammed VI a appelé ce vendredi 11 octobre à une action « unifiée et forte » de toutes les parties prenantes de la scène politique et économique marocaine, pour l'opérationnalisation du nouveau modèle de développement, dont il dessinait les contours au moment de son discours du Trône du 29 Juillet de la même année. Le roi du Maroc donne à présent le coup d’envoi pour l'exécution de ce chantier crucial. Consécutif au remaniement ministériel intervenu la veille de l’ouverture parlementaire, le discours royal met en outre les responsables politiques et les opérateurs économiques face à leurs responsabilités et invite ainsi l'institution législative, l’appareil exécutif et le secteur privé à « s’associer à l’effort de développement national, à contribuer à la réussite de l’étape nouvelle dans laquelle nous nous engageons ». Ce nouveau temps politique sera décisif donc pour le Royaume; le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani et sa nouvelle équipe auront du pain sur la planche pour s'attaquer à un agenda chargé. Au Maroc, l’heure est au renouveau de l’action politique.

Rôle politique renouvelé pour le développement

Les nouvelles priorités nationales sont claires : les avancées économiques du pays devront être accompagnées cette fois-ci par l’inclusion de toutes les composantes de la société. De fait, le royaume chérifien a connu une progression substantielle sur le plan économique depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI. Cela a été rendu possible par l'exécution d’importantes réformes visant entre autres à relancer les exportations et l’investissement étranger. Si les réussites sont nombreuses dans un pays qui se rêve déjà en futur dragon africain, certaines réformes ont toutefois contribué à renforcer le fossé social. C’est là où le bât blesse : les limites ont mis en lumière la dualité de l’économie marocaine caractérisée par de fortes régions de croissance face d’autres régions qui accusent un important retard de développement. Aussi, les inégalités sociales se lisent surtout sur les chiffres du chômage des jeunes et des femmes. Aux portes de l’émergence, beaucoup reste donc faire au Royaume chérifien.

C’est ainsi que les limites du modèle de développement ont projeté le royaume vers un nouveau temps politique. Le roi Mohammed VI entendait à ce titre que « l’étape, qui s’amorce dès à présent, requiert une implication unanime, fondée sur une confiance redoublée, une volonté ferme d’œuvrer dans un esprit de collaboration et d’unité, une mobilisation vigilante ; elle doit aussi se caractériser par le souci de transcender les vaines querelles et d’enrayer toute perte de temps et d’énergie.» Le Maroc se voit aujourd’hui doté d’un agenda politique renouvelé à l’aune des priorités nationales, et dont l'opérationnalisation devra être rendue possible par la coordination de l’action politique et économique

Le défi de l'exécution efficace par les pouvoirs publics constitue d’ailleurs en soit une priorité. Les blocages rencontrés par le gouvernement El Othmani l’ayant conduit à la refonte de l’architecture de l'exécutif, l’acte II, qui intervient en milieu de mandat, devra être le gage d’une action politique forte, cohérente et efficace.

Avec un cabinet composé à présent de 24 ministères, et l’éviction de 12 secrétariats d’Etat, le chef du gouvernement marocain devrait afficher une rigueur sans faille dans la conduite et l'exécution des réformes et projets structurants. Toujours dans un souci d’efficacité, le gouvernement est à présent axé autour d’un pôle économique et financier, un pôle éducation, un pôle social et un pôle gouvernance des politiques publiques. Au nombre de six, les nouveaux venus, en tant que ministre ou ministre délégué, seront donc en charge de mener les réformes nécessaires dans les ministères qui n’ont pas porté leurs fruits jusque-là. Ces nouveaux profils devront s’attaquer entre autres aux secteurs de l’enseignement, du tourisme, de la santé, de l’habitat et du travail.

Ainsi, tout repose aujourd’hui sur l’opérationnalisation effective des projets et programmes qui devront structurer le Maroc de demain. Il apparaît que seule une « union quasi sacrée » des acteurs politique et les opérateurs économiques sera en mesure de relever le défi. En bref, les limites de l’économie marocaine ont mis les élites devant le fait accompli, et impliquent de cristalliser les efforts de l’ensemble des acteurs durant cette étape. Un dialogue étroit est attendu entre le législatif et l'exécutif, entre l'exécutif et le secteur privé.

Attaquer l’économie par le bas

Il reste 24 mois seulement pour que le gouvernement El Othmani II exécute le lancement du nouveau modèle de développement dont les programmes devront pouvoir être suivis sur le long terme. Le souverain marocain n’a pas manqué de rappeler d’ailleurs le rôle de la représentation nationale dans ce même chantier : « en tant que parlementaires, vous êtes donc responsables de la qualité des lois qui encadrent la mise en œuvre effective des projets et des décisions, afin que l’action entreprise reflète bien les dynamiques à l’œuvre au sein de la société, et qu’elle réponde aux attentes et aux préoccupations des citoyens ». Sur ces deux temps de l’action politique, les opérateurs économiques auront pour rôle de catalyser les efforts entrepris pour la poursuite des objectifs de développement. Placé au centre du discours royal, il semblerait que l’implication du secteur privé sera la clé de voûte de l’émergence du Maroc.

Cette « union sacrée » devra s’attaquer aux problématiques structurelles de l’économie marocaine, à savoir la prévalence de l’informel, le manque d’investissement privé national, les dysfonctionnements de la commande publique, les délais de paiement anormaux, l’étroitesse de l’assiette fiscale et la faiblesse du tissu de PME.

En trame de fond du discours royal, la priorité est donnée aux jeunes. Assouplir l’accès au crédit bancaire pour les jeunes générations, afin d’encourager, entre autres, l’entreprenariat : c’est le mot d’ordre à retenir pour le secteur privé, pointé du doigt par le monarque dans le rôle qu’il doit jouer dans la stratégie nationale de développement. A ce titre, le « secteur bancaire est appelé à faciliter l’accès aux prestations bancaires et aux opportunités d’insertion professionnelle et économique, à l’ensemble des citoyens, en général et aux travailleurs du secteur informel, en particulier ». Car le secteur privé marocain est caractérisé par la prégnance des activités informelles qui représentaient, en 2013, 36.1% des emplois non agricoles et atteignait un taux de valeur ajoutée de 60%, (contre 42.5% dans le secteur formel). Enfin, “l’union sacrée” devra apporter un soutien effectif aux petites et moyennes entreprises d’exportation, notamment vers le continent africain, « et leur permettre de capter une partie de la valeur ajoutée générée au profit de l’économie nationale ». Les principaux groupes bancaires marocains, Attijariwafa Bank, BMCE Bank of Africa et la Banque Centrale Populaire sont parvenu à créer un tissu de services en direction du continent et devraient pouvoir ouvrir la voie à des structures plus petites.

En cohérence avec un exécutif resserré, cohérent, et en capacité d’arbitrer rapidement, les responsables politiques et économiques devront prendre leurs responsabilités et répondre à l’appel du roi pour exécuter un modèle de développement durable inclusif.


 
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