(Agence Ecofin) - L’étau se resserre autour du président sud-africain Jacob Zuma, mis en cause pour avoir effectué des travaux avec des fonds publics dans sa résidence privée de Nkandla. Cinq parmi les six principaux leaders du Congrès national africain (ANC, le parti au pouvoir) ont appelé M. Zuma à démissionner, a rapporté le quotidien Rapport le 3 avril.
Il s’agit, selon le journal, du vice-président Cyril Ramaphosa (photo), du secrétaire général Gwede Mantashe, de la secrétaire générale adjointe Jessie Duarte, du trésorier Zweli Mkhize et de la présidente nationale Baleka Mbete, qui ont rendu visite à M. Zuma dans sa résidence le 1er avril pour le convaincre de rendre le tablier. Mais le chef d’Etat à rejeté cette demande et fait comprendre à ses interlocuteurs qui ne démissionnerait qu’après les élections locales prévues durant l’été prochain, d’après les sources citées par Rapport.
Jacob Zuma a été jugé coupable de violation de la Constitution par la Cour constitutionnelle dans l’affaire de l’extension de sa résidence privée de Nkandla avec des fonds publics. La cour avait estimé fin mars qu'une partie des travaux engagés par le président dans le domaine de Nkandla comme le poulailler, la piscine ou encore le centre pour visiteurs n'étaient en rien liés à sa sécurité et devaient donc être remboursés à l'État.
M. Zuma, qui a longtemps nié toute irrégularité dans le financement public de ces travaux dont le coût a été estimé à 24 millions de dollars en 2014 a fini par présenter des excuses dans la soirée du vendredi 1er avril, reconnaissant avoir violé la Constitution.
Une procédure de destitution de Jacob Zuma déposée par le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), devrait être examiné ce mardi 5 avril. Selon les analystes, cette procédure de destitution du président a peu de chances d'aboutir puisque l’ANC dispose de la majorité absolue au Parlement.
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