(Agence Ecofin) - L’African National Congress (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a rejeté mardi dernier une proposition de réforme constitutionnelle initiée par l’Economic Freedom Fighters, le parti dissident de l’ANC dirigé depuis 2013 par Julius Malema.
Destiné à permettre l'expropriation de terres sans compensation, ce projet de réforme cristallise les tensions dans un contexte socio-politique délicat.
S’exprimant ce 2 mars au micro de l’ENCA, la secrétaire générale adjointe de l'ANC, Jessie Duarte (photo), a expliqué que, loin de s’opposer à tout progrès, le but du parti historique est de renforcer les droits des propriétaires terriens. « La constitution permet à l'ANC de faire ce qui doit être fait sur la question de terre. Une partie des préoccupations du parti était que la motion de l'EFF visant à lancer le processus d'amendement constitutionnel aurait déclenché des invasions illégales de terres », a-t-elle défendu.
Une sortie médiatique pour rassurer l’opinion publique, à laquelle l’ex-enfant terrible du parti de Nelson Mandela explique que la « transformation économique radicale » tant souhaitée ne figure apparemment pas au cœur des préoccupations des dirigeants actuels.
Souha Touré
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.