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Pétrole : Le Nigeria au 2ème rang des pays enregistrant les coûts de production les plus élevés du globe

Pétrole : Le Nigeria au 2ème rang des pays enregistrant les coûts de production les plus élevés du globe
  • Date de création: 27 février 2024 16:06

(Agence Ecofin) - Parmi les nombreux défis qui minent l’exploitation de l’or noir au Nigeria, notamment l’incapacité de l’État à stabiliser sa production, on retrouve entre autres la rationalisation des coûts de production.

Au Nigeria, le Federal Inland Revenue Service (FIRS), l’organisme public en charge de l’administration et de la collecte des impôts fédéraux sur le revenu, des taxes et autres prélèvements obligatoires, a publié le 26 février, des données concernant le coût de la production pétrolière dans le pays.

Elles montrent qu’en dépit de son statut de premier pays pétrolier africain avec un plateau moyen de 1,64 million b/j en janvier 2024, le Nigeria se classe au deuxième rang des pays du monde où produire du brut, constitue une activité plus coûteuse en investissements et frais associés, après les États-Unis.

Selon les chiffres du FIRS, l’extraction du pétrole brut au Nigeria coûte en moyenne 48,71 dollars le baril. À titre de comparaison, pour produire ce même baril de brut, on débourse entre 2 à 8 dollars en Arabie saoudite et 10 à 15 dollars en Iran par exemple.

Ainsi, pour un bailleur de fonds, il est fondamentalement beaucoup plus intéressant d’investir dans les secteurs pétroliers des pays cités qu’au Nigeria. Une situation qui fournit une explication au défi de la baisse des investissements dans l’industrie pétrolière du pays au-delà des problèmes récurrents autour du vol de brut.

Pour le FIRS, les parties prenantes pourraient mettre un terme à ces difficultés et revitaliser le secteur pétrolier du Nigeria, si elles misent sur la rationalisation des processus réglementaires et l’instauration d’un climat d’investissement favorable.

Notons que depuis quelques mois, on assiste à une vague de retraits de multinationales qui quittent des périmètres pétroliers situés à terre pour des zones d’intérêt localisées en mer.

Abdel-Latif Boureima

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