(Agence Ecofin) - Malgré les contestations de militants pro-environnement, le gouvernement ougandais compte bien œuvrer à la monétisation de ses ressources pétrolières jugées déterminantes pour la croissance économique du pays.
Le président ougandais Yoweri Museveni a officialisé, mardi 24 janvier, le démarrage des activités de développement du champ pétrolier Kingfisher, situé à Kikuube dans la région du lac Albert.
La nouvelle intervient environ un an après l’annonce par les parties prenantes que 10 milliards de dollars seront investis pour exploiter ce gisement et celui de Telinga. Elle concrétise par ailleurs, l’exécution de la première étape du projet EACOP, une initiative plus vaste qui intègre la Tanzanie voisine.
En effet, l’Ouganda a convenu avec cette dernière, de la construction d’un pipeline de 1 445 km devant faciliter, à terme, l’expédition du brut produit, vers le marché pétrolier international. Un projet qui fait l’objet de blocages financiers, entre autres.
Pendant qu’elles travaillent à lever ces obstacles, les parties prenantes veulent parallèlement œuvrer à l’extraction des ressources pétrolières ougandaises. Selon les projections, celle-ci devrait intervenir d’ici 2025.
D’après Proscovia Nabbanja, la directrice générale de la société publique chargée du pétrole en Ouganda (UNOC), 31 puits seront forés sur Kingfisher, pour exploiter des réserves commercialement viables d’environ 1,4 milliard de barils. La production sur place devrait être de l’ordre de 40 000 b/j selon les prévisions.
Notons que le champ pétrolier Kingfisher est opéré par la Chinoise CNOOC qui y détient une participation de 33,33 %. La Française TotalEnergies et la Britannique Tullow Oil sont également engagées sur ce périmètre avec chacune une participation de 33,33 %.
Abdel-Latif Boureima
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