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Ouganda : le Parlement s'engage à soutenir l’exploitation pétrolière, face à la pression écologiste

  • Date de création: 24 mai 2022 17:24

(Agence Ecofin) - Malgré l’intérêt économique que représente la valorisation des ressources pétrolières en Ouganda, plusieurs projets en cours de développement font l’objet de controverses, en raison de leur potentiel impact négatif pour l’environnement.

En Ouganda, le vice-président du Parlement Thomas Tayebwa (photo) s’est exprimé, lundi 23 mai, sur les projets visant à exploiter les ressources pétrolières de la région du lac Albert et l’opposition à laquelle ils se heurtent. Le parlementaire a indiqué l’intention du pouvoir législatif d’aider l’exécutif à parvenir à une valorisation des ressources pétrolières nationales, en dépit des manœuvres destinées à bloquer le processus.

Le projet du lac Albert vise à développer les ressources pétrolières des champs ougandais de Kingfisher et Tilenga, avant leur transport vers le port tanzanien de Tanga, via un oléoduc (EACOP) de 1 445 km.

« La production de pétrole est le seul espoir pour l’Ouganda de sortir de la pauvreté et la région qui en bénéficiera le plus sera celle de Bunyoro [région bordant le lac Albert]. Par conséquent, je vous promets, Bunyoro, que la présidente du Parlement, Anita Among et moi-même travaillerons à cette fin », a déclaré Tayebwa, à l’occasion de célébrations entrant dans le cadre de la journée de la femme, organisée le 20 mai par le Premier ministre ougandais, Robinah Nabbanja.

Pour atteindre cet objectif, Tayebwa compte activer tous les moyens légaux dont dispose le Parlement ougandais pour favoriser l’exécution du projet pétrolier et rendre inopérants les mécanismes mis en place pour le bloquer.

Le projet, dont la décision finale d’investissement a été prise en février fait face une vague de critiques de militants environnementalistes qui multiplient les appels à en abandonner la mise en œuvre. Cela a poussé plusieurs institutions financières, dont des banques et des compagnies d’assurance initialement engagées sur le projet, à se rétracter.

Pour faire face à ces difficultés, les parties prenantes ont dernièrement engagé la société américaine de courtage Marsh McLennan en vue de rechercher des assureurs, dans le cadre de la mise en œuvre du projet EACOP.

Abdel-Latif Boureima

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