Conflit au Soudan : l’armée et les FSR s’accusent mutuellement d’avoir bombardé la raffinerie de brut de Khartoum
(Agence Ecofin) - Une frappe aérienne a récemment touché la raffinerie de Khartoum causant d’importants dégâts. Les forces de soutien rapide (FSR), déjà accusées d’avoir ciblé et touché ces installations précédemment, ont décliné toute responsabilité dans l’attaque.
Selon des informations relayées par la presse soudanaise, des bombardements aériens ont touché tôt ce mercredi 6 décembre, la raffinerie de pétrole localisée à Al-Jaili, au nord de Khartoum, la capitale du Soudan. Le premier bilan qui reste à préciser, fait état d’importants dégâts matériels. Aucun détail n’a filtré quant à des victimes potentielles.
Selon les médias locaux, c’est la quatrième fois, depuis le début du conflit, au Soudan qu’une infrastructure pétrolière est touchée par des bombardements. Les forces de soutien rapide (FSR) qui, début octobre, avaient pris le contrôle d’une plateforme de production de brut dans la région d’al-Aylafoun, ont nié toute implication dans l’attaque de l’installation.
À leur tour, elles accusent l’armée régulière soudanaise d’être responsable de cet « acte barbare » qui viole, selon eux, les normes du droit international. L’état-major soudanais n’a pas encore réagi aux allégations des FSR, mais avec une capacité de raffinage de 100 000 b/j, l’infrastructure fournit l’essentiel de la consommation du pays en carburant.
La question de la sécurisation des infrastructures pétrolières du Soudan dans la situation conflictuelle actuelle semble constituer un important défi. Début novembre, les autorités du Soudan du Sud ont exhorté les belligérants à protéger l’intégrité des installations pétrolières, vitales pour les deux pays.
Abdel-Latif Boureima
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