(Agence Ecofin) - Afin de glaner davantage d’abonnés à ses services de télécommunication, le groupe sud-africain MTN a poussé le risque un peu loin. L’entreprise a fait fi des multiples sanctions internationales qui pèsent sur l’Iran à cause de son programme nucléaire et a acquis une licence de télécommunications pour profiter de la faiblesse de ce secteur dans le pays. Pour le Financial Times, ce goût avéré de MTN pour le risque, lui donne « une image de casse-cou ».
Au-delà du chiffre d’affaires qui n’a pas beaucoup évolué à cause de la position internationale de l’Iran, Financial Times estime que « MTN a aussi mis à mal son image de marque à travers la controverse qu’elle a suscitée en opérant en Syrie ». Ravagée depuis trois ans par une guerre, les infrastructures télécoms et les équipements stratégiques ont été momentanément suspendues par les autorités syriennes. Plus de la moitié des sites de communications de MTN sont fermés depuis que dure le conflit dans lequel les Nations unies estime de 100 000 personnes ont déjà perdu la vie.
Les conditions instables de l’Iran et de la Syrie ont également eu des conséquences sur les résultats financiers 2012 du groupe. Ainsi, le profit par action pour l’année entière est passé que de 1,089% à 1,9%, en partie à cause de la dépréciation des devises dans les deux pays. MTN n’a pas pu rapatrier ses profits de Syrie faute de législation sur le transfert de fonds. Et en Iran, le groupe tente toujours de rapatrier les 300 millions d’euros prêtés à Irancell.
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