(Agence Ecofin) - En maintenant leur interdiction sur la vente des équipements de télécommunications à la Syrie, le département du Trésor américain fragilise, quelque part, le groupe sud africain MTN qui détient 75 % de MTN Syria, le deuxième opérateur du pays. L’opérateur comptait 4 721 000 abonnés à la fin 2010.
Même la dérogation annoncée lundi soir par le département du Trésor, sensée assouplir les conditions d’échange avec Damas, n’y font rien. « Toutes les transactions relatives à la réception et à la transmission de télécommunications avec la Syrie sont autorisées, à condition qu'aucun paiement effectué en application de cette licence générale n'implique l'Etat syrien ou des personnes dont les actifs sont gelés en vertu des différents programmes de sanctions visant la Syrie depuis 2004 », renseigne le document diffusé par l’administration américaine.
Le ministère précise qu'il « n'autorise pas la mise à disposition, la vente ou la location d'équipements ou de technologies de télécommunications à l'Etat syrien ou à quiconque en Syrie », selon le communiqué. Toutefois, le règlement de ces services peut être effectué sur un compte abrité par une banque n'étant pas frappée par les sanctions du Trésor.
Destinée à sanctionner l’opérateur historique, cette mesure touche indirectement l’opérateur sud africain.
Deux opérateurs se partagent le marché des télécommunications mobiles en Syrie. MTN et Syriantel. Syrian Telecom, filiale mobile de l’opérateur historique, est leader avec plus de 5 770 111 abonnés à la fin 2010. Syriatel, appartient à un cousin du président Bachar al-Assad, Ramzi Makhlouf, qui figure sur la liste noire du Trésor américain. Le même groupe contrôle également la téléphonie filaire, encore sous monopole.
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