(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile MTN Ouganda vient de perdre deux de ses hauts cadres, expulsés du pays par les autorités. Ils sont accusés d’activités subversives.
D’après les explications de la société télécoms, le Français Olivier Prentout, directeur du marketing, a été arrêté par la police à l'aéroport d'Entebbe, le 19 janvier 2019. Il revenait d'un voyage d'affaires à l'étranger. Sa collègue, la Rwandaise Annie Bilenge Tabura, responsable des ventes et de la distribution chez MTN Ouganda, a été arrêtée le matin du 21 janvier 2019 au siège de l’entreprise. Chaque responsable arrêté a été renvoyé vers son pays d’origine.
Dans un communiqué, sans donné plus de détails, la police ougandaise a déclaré que ces deux employés de MTN Ouganda utilisait leur emploi dans la compagnie, actuelle leader du marché télécoms local, pour atteindre leurs objectifs visant à compromettre la sécurité nationale. Il semble qu’Olivier Prentout et Annie Bilenge Tabura ont été dénoncés. C’est ce que laisse penser la suite du communiqué de la police qui exhorte les Ougandais « à rester vigilants et à continuer d'aider la police et ses agences de sécurité sœurs en signalant toute activité suspecte ».
Outré par cette action de la police ougandaise, Frank Mugambage, le Haut- Commissaire du Rwanda en Ouganda, a vivement protesté le 22 janvier 2019, contre l’expulsion de la ressortissante rwandaise qu’il associe à plusieurs autres menées pour des raisons non fournies.
MTN Group, dans un communiqué, a expliqué que « tous ses employés restent pleinement résolus à respecter les lois du pays ».
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