L’opérateur télécoms égyptien Orascom plie bagage de la Corée du Nord

(Agence Ecofin) - Le réseau de l’opérateur de téléphonie mobile égyptien Orascom, n’émet plus en Corée du Nord. La société télécoms, opérant sous la marque Koryolink, est engagée dans une opération de retrait total du pays. La mesure semble être justifiée par la pression des Etats-Unis et de la communauté internationale pour un durcissement des sanctions internationales à l’encontre du régime de Pyongyang qui joue la provocation à travers le lancement répété de missiles balistiques.

Orascom redoute que les nouvelles sanctions, plus dures, compliquent davantage ses activités en Corée du Nord. En 2014, la société télécoms avait souffert des précédentes restrictions contre le pays. Elle avait généré un revenu de 270 millions de dollars après des taxes et amortissements sur les 344 millions de dollars de chiffre d’affaires, mais n’avait pas été en mesure de sortir ces fonds du pays en 2015 en raison de contrôles des changes locaux et des sanctions internationales.

La situation pourrait s’avérer plus dure, les prochaines années. Un risque que l’opérateur ne semble plus être prêt à prendre. 

Dans un entretien accordé à CNBC en septembre 2017, Naguib Sawirisle, président- directeur général d’Orascom, révélait que l’investissement de l’entreprise en Corée du Nord, s’élevait à près de 250 millions de dollars. Il s’était réjoui d’avoir rendu « de bons services aux personnes innocentes de Corée du Nord qui sont privées de voir leurs parents qui habitent à des kilomètres ou ne peuvent pas appeler leurs enfants quand ils reviennent de l'école ».

En fin d’année 2016, Orascom avait déjà engagé la fermeture de sa filiale Orabank en raison des sanctions de l'OFAC (Office of Foreign Assets Control), affilié au Trésor des Etats-Unis, tous les avoirs de la compagnie ont été transférés vers une autre filiale d'Orascom.