(Agence Ecofin) - Depuis le 5 janvier 2018, les habitants de la banlieue de Cimbebasia, dans la capitale Windhoek, n’ont plus accès aux services voix et Internet de l’opérateur Telecom Namibia.
La perte de signal résulte du vol d’une portion du câble en cuivre souterrain constituant le réseau fixe de l’opérateur historique. Oiva Angula, le porte-parole de la société télécoms, a expliqué que les voleurs ont brisé les serrures protégeant les deux bouches d’accès au câble de 1 000 paires situées à l'angle des rues Mataman et Arimas, puis l’ont sectionné pour emporter une grande partie.
Le câble dérobé à Telecom Namibia, sera certainement vendu. La société publique fait à nouveau l’expérience d’un phénomène qu’il a connu par le passé, comme de nombreux opérateurs historiques africains. Le vandalisme sur leur réseau en cuivre par des individus en quête du matériau qu’il renferme pour le revendre sur le marché noir.
En Afrique du Sud, pays voisin à la Namibie, le vol des câbles télécoms en cuivre a pris une telle ampleur que la municipalité de Johannesburg envisage de remplacer le réseau de fils de cuivre par des fils en aluminium, moins recherchés.
Au terme d’une enquête publiée en octobre 2017, l’AFP indiquait que la municipalité sécurise déjà les tunnels où courent les différents réseaux à travers le verrouillage des 77 bouches d’accès et l’installation de caméras de surveillance. Soit 350 000 euros de frais pour éviter un préjudice estimé entre 460 et 730 millions d’euros chaque année.
Telecom Namibia n’a pas dévoilé la valeur financière de la portion de câble de cuivre qui lui a été volé. Oiva Angula s’est plutôt appesantit sur la restauration, au cours de la semaine, de l’accès au service pour les près de 800 consommateurs que compte la compagnie dans la banlieue de Cimbebasia.
Muriel Edjo
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