(Agence Ecofin) - Dans le monde, l’huile de palme est l’huile la plus consommée. Dans un tel contexte, les interventions publiques dans les principaux pays producteurs ont des conséquences directes sur l’ensemble du marché des oléagineux.
En Indonésie, l’interdiction d’exportation d’huile de palme brute et de certains produits dérivés sera levée à partir du lundi 23 mai prochain. C’est ce qu’a indiqué, Joko Widodo, le président du pays ce jeudi 19 mai. Cette restriction commerciale avait été prise depuis le 28 avril dernier afin d’assurer la disponibilité de l’huile de cuisson domestique et faire chuter les prix sur le marché intérieur.
Elle intervient dans un contexte où les capacités de stockage de l’archipel sont au bord de la saturation avec 5,8 millions de tonnes d’huile de palme déjà en réservoirs début mai sur un total disponible de 6 millions de tonnes. Une situation qui a conduit les raffineurs à limiter leurs achats de fruits de palme et provoqué le mécontentement des producteurs.
Si le prix de gros du litre d’huile de cuisson n’a pas encore atteint 14 000 roupies (0,96 $), condition sine qua non précédemment exigée pour la reprise des expéditions, le gouvernement indique toutefois que l’offre reste actuellement satisfaisante.
« Le prix moyen de l’huile de cuisson (en vrac) avant l’interdiction des exportations en avril était de 19 800 roupies par litre et après l’interdiction, le prix moyen a chuté à environ 17 200 à 17 600 roupies par litre », s’est réjoui M. Widodo.
Du côté des observateurs, on souligne que cette décision de l’Indonésie qui représente environ 60 % de l’approvisionnement mondial en huile de palme devrait soulager le marché mondial des oléagineux déjà ébranlé par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a mis sous tension la fourniture d’huile de tournesol.
Espoir Olodo
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