(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’opinion publique doute de l’opportunité des 2 500 MW de nouvelles centrales nucléaires envisagés par l’Etat. Mais le gouvernement rassure, l’Etat n’aura rien à débourser dans l’immédiat et la sécurité énergétique sera assurée à moyen et long terme.
En Afrique du Sud, le projet de construction de nouvelles centrales nucléaires, lancé par le gouvernement est sujet à polémique. Le ministère de l’Energie a en effet émis, il y a quelques jours, une requête de renseignements pour l’éventuelle mise en place de 2 500 MW de centrales nucléaires.
Cette demande a été largement remise en question par l’opinion publique. « Dans le contexte de contrainte fiscale post-covid, une question doit-être posée : que fait le ministre Gwede Mantashe ? », demande Anton Eberhard, professeur à l’université du Cap. D’autres commentateurs s’interrogent également sur l’opportunité de cette initiative au regard de la baisse constante du coût des énergies renouvelables. En outre, l’IRP, la politique énergétique sud-africaine à l’horizon 2030 prévoit une réduction importante du poids du nucléaire au profit du solaire et de l’éolien pour lesquels aucun projet n’a encore été lancé.
Face à ces interrogations, le ministre de l’Energie, Gwede Mantashe, a affirmé que cette initiative permet au gouvernement de mettre en place des plans à long terme pour assurer la sécurité énergétique du pays et pour ne pas avoir de regrets à long terme sur ses options. En outre, a-t-il précisé, le gouvernement est intéressé par des modules de petite taille.
« Si une compagnie ou un consortium veut développer des modules de réacteurs nucléaires, elle doit se rapprocher de nous et faire une présentation. Nous pouvons établir un partenariat avec elle pour lui permettre de construire sa centrale, qu’elle pourra exploiter avant de la transférer à l’Etat. Ce système fait qu’il n’y aura pas besoin d’investissement public dans l’immédiat pour cette technologie et que le programme pourra quand même continuer », a affirmé le ministre.
Gwladys Johnson Akinocho
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