(Agence Ecofin) - L’Afrique occupe une place marginale dans l’offre mondiale de nickel, même si plusieurs pays du continent produisent le métal, notamment l’Afrique du Sud, la Zambie et Madagascar. L’année dernière, le marché a déjà enregistré un excédent de 114 000 tonnes selon le russe Nornickel.
Le marché mondial du nickel devrait faire face à un excédent de 239 000 tonnes en 2024, contre 223 000 tonnes cette année. C’est ce que rapporte l’agence de presse Reuters cette semaine, citant une estimation faite par l’International Nickel Study Group (INSG).
Si les prévisions de l’INSG se confirment, 2024 devrait être la troisième année consécutive d’excédent sur le marché. L’année dernière, un surplus de 114 000 tonnes, soit 4 % de la consommation annuelle, a été enregistré par Nornickel, un des leaders de l’industrie, qui précisait alors qu’il s’agissait d’un changement majeur par rapport au déficit de 172 000 tonnes enregistré en 2021.
Notons que cet excédent persistant intervient sur un marché caractérisé pourtant par une progression de la demande mondiale. Cette dernière devrait ainsi passer de 3,20 millions de tonnes en 2023 à 3,47 millions de tonnes l’année prochaine, portée par la croissance de l’utilisation du métal dans les batteries de véhicules électriques et une reprise du secteur de l’acier inoxydable.
Pour rappel, les prix du nickel sont en baisse de 38 % depuis le début de l’année à la bourse des métaux de Londres (LME). Les contrats du LME concernent le nickel de haute qualité, alors que l’excédent annoncé par l’INSG sera principalement lié au nickel de qualité inférieure.
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