(Agence Ecofin) - En mars 2022, le négoce du nickel sur la bourse des métaux de Londres a été gravement perturbé, après que son prix a plus que doublé en une nuit pour dépasser 100 000 dollars la tonne. Malgré un plan d’action pour regagner la confiance du marché, la situation est loin d’être réglée.
Le marché des métaux de Shanghai est désormais la référence pour une partie du négoce mondial du nickel, au détriment de la bourse des métaux de Londres (LME). C’est du moins l’information rapportée jeudi 1er juin par Bloomberg, citant la directrice générale du groupe français Eramet, Christel Bories.
À en croire cette dernière, la raison de ce changement se situe dans une certaine déconnexion du LME avec les fondamentaux du marché. « Le problème du LME est qu’il fixe le prix du métal pur. Pendant ce temps, le nickel est de moins en moins utilisé en tant que métal pur », explique la DG d’Eramet, dont l’entreprise revendique la place de leader mondial dans la production de ferronickel, un produit qui constitue environ 10 % de la production mondiale de nickel.
Pour les producteurs et les consommateurs de nickel, la confusion actuelle constitue un véritable problème, car la fixation des prix n’est plus liée à un seul marché de référence, mais à plusieurs indices répartis sur différents marchés. Notons que la forte divergence des prix des différentes formes de nickel constatée depuis quelques mois découle de la grave crise qui a affecté le négoce du métal en mars 2022 à la bourse des métaux de Londres.
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