(Agence Ecofin) - Depuis quelques mois, Sibanye-Stillwater multiplie le rachat de projets de métaux « verts », comme Rhyolite Ridge et Keliber Oy (lithium), ou l’usine de Sandouville (nickel). Si la société comptait s’étendre au Brésil dans le nickel et le cuivre, un évènement l’oblige à revoir ses plans.
Sibanye-Stillwater a annoncé le 24 janvier l’annulation de la transaction d’un milliard de dollars signée en octobre dernier avec Appian Capital. Le géant sud-africain ne mettra donc pas la main sur les mines de nickel Santa Rita et de cuivre Serrote au Brésil.
Comme justificatif de ce retournement de situation, Sibanye-Stillwater avance un évènement géotechnique survenu récemment à la mine de Santa Rita. « La société a évalué l’évènement et son effet et a conclu qu’il est important et qu’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’il soit négatif pour l’entreprise, la situation financière, les résultats d’exploitation, les propriétés, les actifs, les passifs ou les activités de Santa Rita. », précise le communiqué.
Dans sa nouvelle stratégie de diversification dans les métaux « verts », nécessaires à la transition énergétique, il faut rappeler que la transaction avec Appian devait positionner le premier producteur mondial de platine sur les marchés du nickel et du cuivre. Pour les analystes du sud-africain Nedbank, la compagnie devrait bientôt se tourner vers d’autres actifs pour rebondir.
Notons qu’Appian Capital a engagé des poursuites judiciaires contre le groupe sud-africain, contestant le caractère rédhibitoire de l’incident géotechnique sur la poursuite de l’accord de vente des deux mines.
Emiliano Tossou
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