Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Ecofin Mines
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

Comment mesurer la dépendance d’un pays aux industries extractives : la nouvelle approche proposée par le NRGI

  • Date de création: 09 janvier 2023 21:05

(Agence Ecofin) - Dans plusieurs pays africains, les richesses du sous-sol, au lieu de contribuer au développement des pays producteurs, engendrent plutôt des souffrances et de la misère. Pour lutter contre ce phénomène dans un pays, il faut pouvoir évaluer à quel point il dépend de ses industries extractives.

En décembre 2022, le National Resource Governance Institute (NRGI) a publié un jeu de données composé de plusieurs indicateurs permettant de mesurer d’une nouvelle manière la dépendance d’un pays aux industries extractives. Selon les explications proposées par l’organisation dans un rapport lu par l’Agence Ecofin, l’objectif est de montrer les conséquences de cette dépendance et convaincre les décideurs de s’y attaquer.

Une approche basée sur quatre groupes d’indicateurs

Le nouveau modus operandi du NRGI pour évaluer la dépendance d’un pays vis-à-vis de son secteur extractif se base sur plusieurs indicateurs répartis en quatre grands groupes. On retrouve notamment dans la base de données des indicateurs mesurant l’impact des industries extractives dans l’activité économique d’un pays, le niveau de ses devises étrangères, l’état des finances publiques ainsi que d’autres facteurs contextuels qui « aident à montrer à quel point la dépendance d’un pays vis-à-vis des industries extractives est susceptible de compromettre sa stabilité économique ».

789try                    

Le premier groupe de données comprend des indicateurs comme la part des rentes extractives dans le PIB, la part de la richesse nationale ou la part de l’emploi liée aux industries extractives, mais également des données permettant de déterminer dans quelle mesure l’avenir économique d’un pays est susceptible d’être lié aux activités d’extraction.

« Lorsque les investissements sont fortement concentrés dans le secteur des ressources naturelles, cela peut constituer un signal d’alarme indiquant que la dépendance est susceptible de s’accroître et qu’il est nécessaire de prendre des mesures correctives », explique le NRGI.

Pour ce qui est des devises étrangères, l’organisation a voulu trancher avec la manière de faire qui consiste à utiliser les exportations brutes de produits extractifs comme indicateur des recettes en devises du secteur, car « elle ne tient pas compte des devises étrangères dépensées pour les intrants utilisés pour produire ces exportations ». Elle a ainsi inclus des indicateurs mesurant les recettes nettes en devises étrangères, mais aussi l’importance de ces recettes pour le financement de la facture d’importation. Le troisième groupe d’indicateurs mesure la part des industries extractives dans les revenus du gouvernement notamment le rapport entre les revenus des industries extractives et le service de la dette extérieure de l’État.

Une nouvelle contribution à la lutte contre la malédiction des ressources

La nouvelle base de données du NRGI intervient à un moment où la question de la malédiction des ressources naturelles revient sur le devant de la scène alors que le monde se dirige selon certains analystes vers un nouveau super-cycle des matières premières. En effet, entre les préoccupations liées à la transition énergétique et les évolutions technologiques, l’importance de certaines matières premières (le cobalt, le nickel, le lithium, par exemple) pour le monde s’est accrue et les perspectives de leurs marchés sont belles. Pour les pays africains détenant de grandes réserves de ces minéraux qui seront critiques pour le monde de demain, le grand enjeu est de ne pas rater ces nouvelles opportunités.

Au-delà des contributions d’organisations comme le NRGI ou encore l’ITIE, plusieurs firmes proposent également des solutions pour résoudre le problème de la malédiction des ressources naturelles qui se manifeste souvent par la corruption, une lutte violente pour la captation de la rente, des dégâts environnementaux, la concentration économique, une exposition à la volatilité des cours, la faiblesse des institutions, des inégalités croissantes ou encore des guerres régionales. Dans un rapport publié l’année passée sur sa plateforme Ecofin Pro et intitulé « En finir avec la malédiction des matières premières », l’Agence Ecofin apporte également sa pierre à l’édifice en tirant les leçons des erreurs commises lors des précédents cycles des matières premières et propose des solutions pour venir à bout de cette « malédiction ».

Louis-Nino Kansoun


 
GESTION PUBLIQUE

La RDC enregistre la plus forte hausse (+105 %) des dépenses militaires au monde en 2023

Jalel Trabelsi nommé envoyé spécial de la BAD pour le MENA et le Golfe

L’émirati HBK DOP a promis un prêt de 13 milliards $ au Soudan du Sud contre du pétrole à prix réduit pendant 20 ans

L'Afrique du Sud maintient ses troupes au Mozambique et dans l’est de la RDC

 
FINANCE

NSIA Banque CI initie des visites d’immersion pour sensibiliser les entreprises aux questions de la RSE

Assemblée générale d'Ecobank CI : feu vert pour la distribution des dividendes dès mai 2024

Servair domine sur la BRVM, avec un rendement net de dividendes de 15,5% pour 2023

Mediterrania Capital finalise sa sortie de TGCC, spécialiste marocain de la construction

 
AGRO

Le marché britannique pourrait représenter un relais de croissance pour les ventes ivoiriennes d’anacarde

Ghana : le gouvernement annonce un investissement de 20 millions $ dans l’irrigation agricole

Burkina Faso : lancement d’un complexe avicole de 2,4 millions $ dans la commune de Komsilga

L’Afrique du Sud lance une nouvelle procédure de règlement des différends avec l’UE sur les agrumes

 
TELECOM

L’Afrique recherche 86 milliards $ pour sa couverture Internet totale, 80 % attendus du secteur privé

MVola s'ouvre à tous à Madagascar

Le régulateur télécoms ghanéen autorise Starlink à fournir de l'Internet à haut débit par satellite

Kaspersky met l’IA au service de la sécurité numérique des entreprises avec sa nouvelle gamme : Kaspersky Next

 
TRANSPORT

Un patrouilleur de fabrication turque en cours de livraison pour renforcer la marine nigériane

Air Côte d'Ivoire lancera sa ligne Abidjan-Casablanca dès le 14 mai 2024

Algérie : les travaux d'extension du port d'Annaba ont officiellement démarré

Les aéroports marocains ont enregistré 6,8 millions de passagers au 1er trimestre 2024

 
ENTREPRENDRE

Avec Caytu Robotics, le Sénégalais Sidy Ndao permet de contrôler des robots multi-tâches à distance

La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire

Ouverture des candidatures pour le 14e Prix Orange de l’Entreprenariat Social en Côte d’Ivoire (POESCI)

AFAWA Finance Togo: BAD et AGF dynamisent l'accès au financement pour femmes entrepreneures

 
ECHO

Le passeport du Cameroun en 2023

UEMOA : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

CEMAC : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

Cameroun : importations de véhicules en 2022

 
FORMATION

Lancement du projet QADoc pour renforcer la qualité des formations doctorales en Afrique

Un partenariat Maroc-UE pour moderniser la formation agricole et forestière dans le royaume

Le CIO et Laureus mobilisent 2 millions de dollars pour l'éducation par le sport en Afrique

Un programme de formation sur le développement durable destiné aux enseignants en Afrique

 
COMM

Burkina Faso : les autorités suspendent BBC Africa et Voice of America pour deux semaines

Pour les régulateurs africains, la lutte contre la haine en ligne implique la modération en langues locales

Bénin : le 2e Festival International des Arts intègre les influenceurs et les créateurs de contenus

Azam TV obtient les droits non-exclusifs de diffusion de La Liga en Afrique subsaharienne