(Agence Ecofin) - L’Afrique du Sud est le premier fournisseur mondial de métaux du groupe de platine. Alors que le palladium et le platine devraient jouer un rôle croissant dans la réussite de la transition énergétique, les investisseurs s’efforcent de mettre en service de nouvelles mines pour répondre à la demande.
En marge du forum minier Mining Indaba 2022 qui se tient au Cap depuis le début de la semaine, la compagnie minière Platinum Group Metals a signé un protocole d’accord avec la Japan Oil, Gas and Metals National Corporation (Jogmec). Il est destiné à accélérer le financement de Waterberg, leur projet commun de métaux du groupe de platine en Afrique du Sud.
Depuis l’octroi d’un permis minier par le gouvernement sud-africain en février 2021, la conclusion d’un ou plusieurs accords de financement demeure en effet la principale grande étape restante aux propriétaires dans le processus de développement de l’actif. Si on en croit les résultats de l’étude de faisabilité publiée en 2019, il faudrait mobiliser 874 millions $ pour mettre Waterberg en exploitation, avec une capacité de production annuelle de 420 000 onces de 4E, en plus de 16,7 millions de livres de nickel et de cuivre.
« La situation géopolitique actuelle a renforcé l’importance d’établir un approvisionnement sûr et éthique en platine et en palladium pour l’industrie japonaise et mondiale », a commenté Frank Hallam, en référence à l’importance des deux métaux dans la transition énergétique, mais aussi aux sanctions visant la Russie, un des principaux producteurs de platine et de palladium, aux côtés de l’Afrique du Sud.
Pour rappel, la nation arc-en-ciel domine actuellement l’approvisionnement mondial en métaux du groupe de platine et n’est pas prête à abandonner son leadership. Outre Waterberg, le pays dispose du projet Platreef qui peut potentiellement devenir la cinquième plus grande mine de platinoïdes dans le monde.
Emiliano Tossou
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