(Agence Ecofin) - En RDC, Ivanhoe Mines a réussi à faire entrer en production le projet Kamoa-Kakula qui a le potentiel de devenir la future deuxième plus grande mine de cuivre au monde. La compagnie canadienne veut rééditer ce succès sur son projet de métaux du groupe du platine (PGM) Platreef.
En Afrique du Sud, le projet Platreef pourrait devenir dès 2030 la cinquième plus grande mine de platinoïdes au monde. C’est l’un des principaux enseignements à retenir de l’étude de faisabilité indépendante publiée lundi 28 février par la compagnie minière Ivanhoe Mines en charge du développement.
#NEWS - @IvanhoeMines_ announces exceptional results of independent 2022 Feasibility Study for Tier-One Platreef #palladium, #rhodium, #nickel, #platinum, #copper and #gold development in South Africa: https://t.co/ZUAdmL54cf#Mining #Africa #ESG pic.twitter.com/MzIOnOW4yc
— Ivanhoe Mines (@IvanhoeMines_) February 28, 2022
S’appuyant sur les résultats de l’évaluation économique préliminaire réalisée en novembre 2020 pour le projet, la nouvelle étude de faisabilité table sur un scénario de développement en deux phases. La première, dont la mise en œuvre a déjà commencé, comprend une mine souterraine d’une capacité initiale de 700 000 tonnes par an et un concentrateur de 770 ktpa. Quant à la deuxième, elle verra la construction d’un second puits avec pour but d’augmenter la capacité de la mine à 3 millions puis 5,2 millions de tonnes par an.
Selon le calendrier de développement examiné par l’Agence Ecofin, si Platreef devrait livrer ses premières onces de platinoïdes dès le troisième trimestre 2024, il faudra attendre 2027 pour voir la deuxième phase entrer en service et 2030 pour la voir atteindre sa capacité nominale annuelle de 5,2 millions de tonnes. La mine produirait ainsi chaque année 590 000 onces de palladium, platine, rhodium et or, mais également plus de 40 millions de livres de nickel et de cuivre.
« Platreef reste le plus grand gisement de métaux précieux en développement au monde, avec une dotation inégalée de palladium, de rhodium, de platine et d’or, ainsi que des quantités très importantes de métaux [électriques] stratégiques tels que le nickel et le cuivre », a commenté le patron d’Ivanhoe Robert Friedland, qui n’a pas manqué de mettre en avant les conclusions de précédentes études qui font état d’une base de ressources pouvant permettre une extension de la capacité de la mine à 12 millions de tonnes par an.
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Graphique : Les plus grands gisements de métaux précieux en cours de développement dans le monde (source S&P relayée par Ivanhoe)
Pour Ivanhoe Mines et ses partenaires japonais ainsi que l’Etat sud-africain, le développement du projet Platreef sera synonyme de profits énormes. L’étude de faisabilité a par exemple estimé la valeur actuelle nette après impôt 1,7 milliard de dollars et le taux de rentabilité interne à 18,5 % en se basant sur les « prix consensuels à long terme des métaux » pris sur une base prudente.
En comparaison, en tenant compte des prix du marché à la date du 23 février, la VAN après impôt est estimée à 4,1 milliards $ et le taux de rentabilité interne à 29,3 %. Il faudra attendre de voir comment les prix évoluent sur les prochaines années, mais avec le statut « stratégique » de chacun des métaux concernés, il y a de grandes chances pour que la tendance haussière se poursuive.
Louis-Nino Kansoun
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