(Agence Ecofin) - Alors que l’étude exploratoire d’Ewoyaa au Ghana a été publiée en janvier, la conclusion rapide d’un accord de financement pour construire la mine démontre la qualité de l’actif. Elle rappelle aussi l’intérêt croissant pour les projets de lithium dans le sillage du marché des véhicules électriques.
Au Ghana, le projet de lithium Ewoyaa vient de franchir une étape décisive dans son développement. Son propriétaire, la junior minière IronRidge Resources, a en effet conclu un accord contraignant avec l’américain Piedmont Lithium pour financer « entièrement » la mise en production de l’actif. Fournisseur d’hydroxyde de lithium pour le marché des véhicules électriques, la société s’est engagée à investir 102 millions $ dans le projet.
IronRidge Resources - Ewoyaa Secures Full Funding to Production US$102m
— IronRidge Resources (@aim_irr) July 1, 2021
Piedmont Fully Funds IronRidge Lithium Project to Production 'Ghana Set to Become First West African Lithium Producer'https://t.co/jDasndDDk7 pic.twitter.com/MC0a899Z0q
Selon les termes du partenariat publié le 1er juillet, Piedmont achètera 54 millions d’actions IronRidge pour un montant total de 10,5 millions de livres sterling (environ 15 millions $). L’américain deviendra ainsi le troisième actionnaire de la junior minière avec 9,47 % du capital.
Ensuite, IronRidge devrait recevoir 17 millions $ pour financer des travaux d’exploration (5 millions $) et l’étude de faisabilité définitive du projet (12 millions $). A cette étape, Piedmont détiendra 22,5 % dans Cape Coast Lithium, portefeuille d’actifs dans lequel se retrouve le projet Ewoyaa. La société américaine pourra porter cette participation à 50 % en finançant, à hauteur de 70 millions $, la construction et la mise en service de la mine.
« Cette transaction d’entrée en production élimine les risques de financement pour IronRidge et ses actionnaires à un moment où la sécurité de l’approvisionnement de l’énorme secteur nord-américain des véhicules électriques et de l’énergie stockée qui connaît une croissance rapide, est primordiale », s’enthousiasme Vincent Mascolo, PDG d’IronRidge.
Il faut souligner que la conclusion de ce partenariat place IronRidge en pole position pour devenir « le premier producteur de lithium d’Afrique de l’Ouest ». Alors que le Zimbabwe est actuellement le seul producteur du continent, IronRidge espère supplanter les projets Manono et Goulamina, respectivement détenus en RDC par AVZ Minerals et au Mali par Firefinch.
The Board believes that this conditional agreement represents a unique opportunity to fast track the development of its industry-leading asset and fund its pathway to production, all whilst providing the opportunity for Ghana to become the first lithium producer in Western Africa pic.twitter.com/ohHSMV9J6l
— IronRidge Resources (@aim_irr) July 1, 2021
Notons que l’accord est conditionné à une étude de faisabilité basée sur une durée de vie minimum de 8 ans pour le projet Ewoyaa, conformément à l’étude exploratoire publiée en janvier dernier. Le partenariat reste aussi soumis à l’adhésion des actionnaires actuels d’IronRidge et à l’approbation des autorités australiennes.
Pour rappel, l’étude exploratoire d’Ewoyaa table sur une capacité de production annuelle moyenne de 295 000 tonnes de concentré de spodumène titrant 6 % d’oxyde de lithium, sur huit ans. L’investissement nécessaire est estimé à 68 millions $.
Emiliano Tossou
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