(Agence Ecofin) - Les autorités australiennes ont refusé d’accorder un visa à Mimi Mefo (photo), une journaliste camerounaise de la Deutsche Welle basée à Berlin, invitée en Afrique du Sud pour prendre la parole à la Conférence africaine sur le journalisme d'investigation. L’intéressée – qui devait passer d’abord par Brisbane, où elle était attendue pour prendre la parole à une autre conférence (Intigrity 20) sur la liberté de la presse cette fois, pour rejoindre la nation arc-en-ciel – a révélé que le visa lui a été refusé parce que les autorités australiennes la soupçonnent de pouvoir décider de rester dans leur pays après la conférence.
La journaliste, qui a récemment reçu une récompense pour la liberté d’expression de l’organisation Index on Censorship, a alors exprimé son indignation dans un tweet. « Pour une raison insensée, on pense que l'Australie est le paradis où je vais abandonner mon travail en Allemagne, décevoir tout le monde à la conférence en Afrique du Sud, juste pour rester illégalement ».
Pour la journaliste australienne Kerry O'Brien, présidente de la Fondation Walkley, « c'est tristement ironique que le gouvernement décide d'empêcher Mimi Mefo de venir en Australie pour participer à une discussion sérieuse sur l'importance de la liberté de la presse et de la lutte contre la censure ».
En attendant, la journaliste devrait finalement être absente aux conférences. Pour elle, ce type de problèmes nuit également à la liberté de la presse. Comme elle le déclare, « il y a plusieurs façons de réduire les journalistes au silence ».
Servan Ahougnon
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