(Agence Ecofin) - En octobre 2018, le journal Kalara a relayé des propos qu’aurait tenus Me Faustine Fotso, une ancienne députée, sur son pouvoir d’influence sur des juges. Des publications qui coûteront un procès au responsable du média d’investigation.
Reporters sans frontières (RSF) s’insurge contre la sentence de la Cour d’appel du Centre prononcée, le vendredi 18 décembre, à l’encontre du journaliste camerounais Christophe Bobiokono (photo). En effet, ce dernier écope de deux ans de prison avec sursis et doit verser une amende de 6 080 euros, dans une affaire qui oppose son journal à Me Faustine Fotso.
Pour rappel, Christophe Bobiokono et sa collaboratrice Irène Mbezele (qui écope de la même peine de prison avec sursis) ont été condamnés pour « diffamation et outrage à corps constitué ». Ils avaient publié, en octobre 2018, des articles sur la base d’un enregistrement sonore de l’ancienne députée du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Dans l’élément, Me Faustine Fotso se vantait d’influencer la justice.
D’après RSF, cette sentence vise « à tuer un journal d’investigation ». « Droits de la défense systématiquement violés, infraction non constituée, amendes exorbitantes… La liste des violations du droit à un procès équitable est aussi longue que celle des artifices utilisés pour se débarrasser de Kalara », dénonce l’ONG qui qualifie le procès « d’expéditif ».
Notons que Christophe Bobiokono veut porter le dossier devant la Cour suprême.
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