(Agence Ecofin) - Au Burundi, les médias sont au centre de la bataille pour la conquête du pouvoir. Des combats ont eu lieu à la Radio publique africaine (Rpa), à la radio Bonesha et à Télé Renaissance. Ces trois médias privés, qui avaient diffusé les messages des putschistes, ont essuyé des tirs d’explosifs, rapporte Radio France International. Ils n’émettaient plus ce 14 mai 2015. Rfi ajoute que seuls la Radio-télévision nationale du Burundi (Rtnb) et la radio Isanganiro émettent encore. Des combats ont eu lieu autour de la Rtnb entre différentes fractions des forces de défense et de sécurité.
« Cette nuit, une camionnette remplie de policiers a attaqué la Rpa. Ils ont affronté pendant longtemps des soldats qui protégeaient cette station. Finalement, ils ont tiré à la roquette sur la Rpa, qui a été incendiée », a affirmé Innocent Muhozi (photo), président de l’Observatoire de la presse au Burundi, cité par l’Agence France Presse. L’AFP précise que ce matin du 14 mai, les locaux de la Rpa étaient toujours en feu, et les murs criblés d’impacts de balles.
Innocent Muhozi est par ailleurs patron de Télé Renaissance qui a aussi été attaquée. « Il y a eu des affrontements et une de nos techniciennes est grièvement blessée au ventre », assure-t-il. Idem pour la radio Bonesha qui a aussi été visée. Son directeur, Patrick Nduwimana, affirme que des policiers accompagnés par la milice « Imbonerakure » ont affronté des militaires en faction. Une grenade a explosé, assure-t-il.
Dès le début de la contestation contre le président Pierre Nkurunziza, la Rpa et la radio Bonesha ont été empêchées d’émettre dans la capitale Bujumbura. Puis, la Rpa, la station la plus écoutée du pays, a été coupée purement et simplement.
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