(Agence Ecofin) - Le gouvernement de la transition a suspendu les activités de la Maison de la Presse. La raison de la suspension n’a pas été mentionnée. La Maison de la Presse est signataire du communiqué publié par Reporters Sans Frontières en aout 2023 pour demander le respect des libertés de la presse.
Au Niger, les autorités de la transition ont suspendu la Maison de la Presse. L’association, qui regroupe toutes les structures du secteur de la presse locale, déclare n’avoir pas reçu notification de la suspension. La décision a pourtant été annoncée par un communiqué signé le 29 janvier par le ministre de l’intérieur Mohamed Toumba.
L’arrêté « suspend jusqu’à nouvel ordre, l’autorisation d’exercice accordée à l’association dénommée ‘’Maison de la presse’’. Un comité Ad ’hoc de gestion de l’Association est créé à cet effet ». Le communiqué aucune raison expliquant la suspension. Pour Ibrahim Harouna, président de la Maison de la presse avant cet arrêté, « on veut mettre des gens à la tête de cette organisation qui ne vont rien dire, qui vont se taire face à tout ce qui peut advenir en ce qui concerne la liberté de la presse ».
#Niger Le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur , LE GÉNÉRAL de Brigade Mohamed Toumba suspend l'autorisation d'exercice de la maison de PRESSE. pic.twitter.com/xqvLxV0X6T
— abdoul aziz hassoumi (@AzizHassoumi) January 31, 2024
La Maison de la presse du Niger avait signé en aout 2023 le communiqué publié par Reporters Sans Frontière pour demander le respect des libertés de la presse par les autorités de la transition.
Il faut préciser que le bureau à la tête de la Maison de la Presse, avant l’arrêté suspendant ses activités, était en fin de mandat. Le bureau a convoqué à deux reprises, une assemblée générale afin de procéder à l’élection des nouveaux membres, mais la procédure avait été suspendue par le ministère de l’Intérieur.
Servan Ahougnon
Genève, Suisse et online