(Agence Ecofin) - Après un début d’année sous le signe des records à la hausse, les cours des produits alimentaires de base ont amorcé depuis peu une décrue. A l’origine, l’apaisement des tensions au niveau de la production, mais aussi du commerce.
Dans le monde, les prix des principales denrées de base que sont les céréales, les oléagineux, les produits laitiers, la viande et le sucre continuent de chuter. D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’indice suivant l’évolution des cours de ces produits a atteint 138 points en août, soit environ 2 % de moins qu’en juillet. Il s’agit en outre, du 5ème mois consécutif de baisse de l’indice après son plus haut historique franchi en mars dernier (159,7 points).
? World food commodity prices dip for fifth month in a row in August (?1.9 % from July) but remain 7.9 % above their value a year before.
— FAO Newsroom (@FAOnews) September 2, 2022
Global cereal production to decline by 38.9 million tonnes (?1.4 %) in 2022 from the previous year.
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Dans les détails, c’est l’indice des prix des huiles végétales qui a le plus reculé (-3,3 %) en août du fait principalement de l’amélioration de l’approvisionnement du marché en huile de palme, de colza et de tournesol.
Pendant ce temps, l’indice FAO des céréales a connu un repli de 1,4 % porté par l’accalmie sur le marché du blé, liée à de bonnes perspectives de récolte en Amérique du Nord (USA et Canada) et en Russie ainsi qu’à la reprise des expéditions de la céréale par l’Ukraine à partir des ports de la mer Noire.
Pour leur part, les indices pour les produits laitiers, la viande et le sucre ont affiché des baisses respectives de 2 %, 1,5 % et de 2,1 % durant le mois d’août. Si ces baisses des prix sont autant de bonnes nouvelles pour la sécurité alimentaire mondiale, certains observateurs restent encore prudents en raison de l’évolution des politiques commerciales.
En effet, des restrictions à l’export pourraient survenir dans les prochains mois sur le riz brisé du côté de l’Inde alors que les taxes sur les ventes internationales d’huile de palme pourraient encore se renforcer en Indonésie, premier fournisseur mondial.
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Meknès, Maroc.