(Agence Ecofin) - La « conférence de la renaissance » organisée les 13 et 14 à Paris par le Niger, en partenariat avec la Banque mondiale et le PNUD, en vue de mobiliser des financements pour la mise en œuvre de son Programme de développement économique et social (PDES) 2017-2021, a permis de mobiliser au total 23 milliards $ d’intentions de financement qui ont été formulées. Ceci, à raison de 12,7 milliards $ par les bailleurs internationaux et de 10,3 milliards $ par le secteur privé.
S’agissant des bailleurs de fonds multilatéraux, la Banque mondiale arrive en tête avec 2,5 milliards $ de promesses de financement. Suivie par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 1,2 milliard $ et par l’Union Européenne pour environ 1 milliard d’euros.
Viennent ensuite le fonds saoudien (200 millions $), la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) pour 200 millions $, La Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) pour environ 180 millions $, le fonds de solidarité africain avec environ 190 millions $, et le fonds koweïtien pour 75 millions $.
Au niveau bilatéral, la France a promis de contribuer au financement du PDES à hauteur de 400 millions d’euros. Il en est de même pour l’Italie (100 millions d’euros), le Danemark (65,5 millions d’euros) et l’Espagne (46 millions d’euros).
D’un coût total évalué à 15 018,2 milliards FCFA (environ 27 milliards $), dont 9305,7 milliards FCFA (environ 16,7 milliards $) de dépenses publiques et 5712,5 milliards FCFA (environ 10,3 milliards $) d’investissements privés, le PDES 2017-2021 succède au Programme de développement 2012-2015. Ce dernier aura permis, selon le gouvernement, de renouer avec « l’exercice de planification économique après trois décennies d’affaiblissement de cette fonction ».
Toutefois, le PDES 2017-2021 demeure, selon les autorités nigériennes, le premier plan quinquennal de l’opérationnalisation de la Stratégie de Développement durable et de croissance inclusive (SDDCI) Niger 2035 adoptée par le gouvernement. Il s’articule ainsi autour de cinq axes stratégiques, à savoir : la renaissance culturelle ; le développement social et la transition démographique ; l’accélération de la croissance économique ; l’amélioration de la gouvernance, paix et sécurité ; et la gestion durable de l’environnement.
L’ambition poursuivie par les autorités nigériennes à travers le PDES 2017-2021, est notamment de réduire l’incidence de la pauvreté de 39,8% en 2016 à 31,3% en 2021. Ceci, en réalisant un taux de croissance économique moyen de 7%, et en portant le taux de pression fiscale à 20%.
Ce plan vise également une transformation structurelle de l’économie nigérienne en renforçant le secteur secondaire à travers notamment une profonde transformation du monde rural, une modernisation de l’administration publique et une redynamisation du secteur privé.
Borgia Kobri
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